1 En ce temps-là Mérodak-Baladan, fils de Baladan, roi de Baby lone, envoya des lettres et un cadeau à Ezéquias ; il avait appris en effet comment Ezéquias s’était remis de sa maladie.
2 Ezéquias en fut si heureux qu’il montra aux envoyés la salle du trésor avec l’argent et l’or, les aromates, l’huile parfumée, et puis ses armes : en un mot, tout ce qui se trouvait dans ses magasins. Ezéquias leur montra absolument tout dans son palais et dans toutes ses dépendances.
3 Alors le prophète Isaïe vint trouver le roi Ezéquias et lui dit : “Qu’ont dit ces gens ? D’où sont-ils venus ?” Ezéquias répondit : “Ils sont venus d’un pays lointain, de Babylone, pour me voir.” 4 Isaïe lui dit : “Qu’ont-ils vu dans ton palais ?” Ezéquias répondit : “Ils ont vu tout ce qu’il y a dans mon palais. Il n’y a rien dans mes magasins que je ne leur aie montré.”
5 Alors Isaïe dit à Ezéquias : “Ecoute cette parole de Yahvé Sabaot : 6 Des jours viendront où l’on emportera à Babylone tout ce qui est dans ton palais, tout ce que tes pères ont amassé jusqu’à ce jour ; il n’en restera rien, dit Yahvé. 7 On prendra de tes fils qui seront nés de toi, ceux que tu as engendrés, et on en fera les eunuques du palais royal de Babylone.”
8 Ezéquias répondit à Isaïe : “Elle est bonne, cette parole de Yahvé que tu viens de prononcer !” et il ajouta : “Car au moins durant ma vie, ce sera la paix et la tranquillité.”
Le Livre de la Consolation
Le livre d’Isaïe s’est terminé sur la délivrance de Jérusalem. Durant les premiers siècles de la monarchie la Providence de Dieu s’était manifestée si souvent qu’elle semblait infallible, et cette fois encore, c’était un miracle spectaculaire. Sennakérib s’était permis d’investir la Ville Sainte et de narguer le Dieu d’Israël, mais le lendemain il décampait de Judée pour gagner en toute hâte l’Egypte soulevée par un vent de révolte. Revenu chez lui, il se faisait poignarder par ses fils.
Ce dernier épisode du livre d’Isaïe vient de 2 Rois 20. Une fois de plus, Ezéquias se laisse prendre au jeu des alliances politiques en soutenant Babylone dans sa lutte contre l’Assyrie.
Isaïe continue d’être le serviteur de Dieu, constant dans sa foi. Quant au pieux Ezéquias, il nous semble bien égoïste, plus soucieux de sa propre tranquillité que d’une paix durable pour son pays.