1 Au maître de chant. Des fils de Coré. Sur l’air “les jeunes filles...”. Cantique.
2 Dieu est pour nous l’espérance, la force,
le secours près de nous au moment du péril :
3 nous n’avons pas de crainte : le monde peut trembler,
les montagnes s’enfoncer au cœur des mers.
4 Leurs eaux peuvent mugir et bouillonner,
se soulever jusqu’à ébranler les monts.
Le Seigneur Sabaot est avec nous,
le Dieu de Jacob s’est fait pour nous forteresse.
5 Un fleuve — ses canaux réjouissent la cité —
sanctifie les demeures du Très-Haut.
6 Dieu est au milieu d’elle, elle ne bougera pas,
Dieu la secourt à l’approche du matin.
7 Les nations mugissaient, les royaumes s’ébranlaient,
il donne de la voix et le monde se défait !
8 Le Seigneur Sabaot est avec nous,
le Dieu de Jacob s’est fait pour nous forteresse.
9 Allez voir les œuvres du Seigneur,
voyez les ravages qu’il a faits sur cette terre.
10 Il a fait taire les armes jusqu’au bout du monde,
il a brisé l’arc et cassé la lance,
il a mis le feu aux chars.
11 “C’est assez, sachez que je suis Dieu
bien au-dessus des nations, au-dessus de la terre.”
12 Le Seigneur Sabaot est avec nous,
le Dieu de Jacob s’est fait pour nous forteresse.
46 Ce psaume est un de ceux qui rappellent la délivrance miraculeuse de Jérusalem au temps d’Isaïe (Is 36 et 37).
Les montagnes peuvent s’enfoncer, nous n’avons pas de crainte. Toujours la poésie hébraïque associe la nature aux événements politiques. L’histoire d’Israël a été tourmentée : crises internes et invasions ennemies. Ce n’est pourtant pas une histoire chaotique : cette histoire est guidée par une main invisible, puissante et tendre, celle de Dieu.
Un fleuve sanctifie les demeures du Très-Haut. La piscine de Siloé, où l’eau arrivait par un tunnel à l’intérieur même des remparts, assurait la vie de la cité en temps de siège : symbole de la protection secrète de Dieu. Ezéquiel évoquera la source qui sort du Temple, symbole de vie et de fécondité..
Il a fait taire les armes jusqu’au bout du monde. Et nous savons que l’Eglise sera là encore pour proclamer les merveilles de Dieu, quand les armées et les impérialismes seront tombés.
Il donne de la voix et le monde se défait. Et c’est vrai encore lorsque Dieu chez nous se trouve à peu près chez lui : nous n’avions plus que des raisons de craindre, et d’un seul coup l’écran est remplacé, il ne reste que la certitude et la paix.