1 Au maître de chant. Sur l’air “ne détruis pas...”. De David. Poème.
2 Est-elle bien vraie, messieurs les dieux, votre justice, et jugez-vous selon le droit les fils d’Adam ?
3 Mais non, vous faites consciemment des injustices et votre main impose au pays la violence.
4 Ces méchants sont dévoyés dès le sein de leur mère, ces menteurs n’en sont sortis que pour s’égarer.
5 Ils ont du venin, un venin de serpent, ils sont sourds comme l’aspic quand il se bouche l’oreille 6 et ne veut pas entendre la voix du charmeur qui sait l’art de charmer le serpent.
7 O Dieu, brise-leur les dents dans la bouche, arrache, Seigneur, les crocs des lionceaux.
8 Qu’ils s’écoulent comme l’eau d’un vase qui perd, qu’ils se fanent comme l’herbe piétinée.
9 Qu’ils soient comme la limace qui se fond en marchant, ou comme l’avorton qui ne voit pas le jour,
10 comme ronces brûlées avant de donner l’épine. Qu’un ouragan les emporte !
11 Le juste verra la sanction, elle fera sa joie, il lavera ses pieds dans le sang du méchant. 12 Et l’on dira : “Oui, on gagne à être juste, il y avait bien un Dieu pour juger le monde !”
58 Les gouvernants et ceux qui sont chargés de la justice sociale sont appelés dieux parce qu’ils représentent Dieu dans l’exercice de leurs fonctions.