1 Au maître de chant. Sur “la guittienne”. Psaume de David.
2 O Yahvé, notre Seigneur,
l’éclat de ton nom est partout sur la terre,
ta grandeur dépasse la hauteur des cieux.
3 Même la bouche des enfants et des nourrissons
rappelle ta puissance face à l’adversaire
et remplit de honte l’ennemi et le rebelle.
4 Quand je vois ton ciel, œuvre de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu y as fixées,
5 qu’est-ce que le mortel ? Et toi tu t’en souviens.
Qu’est-ce que le fils d’homme ? Et tu veilles sur lui.
6 Tu en as fait un peu moins qu’un Dieu,
tu l’as couronné de gloire et d’éclat,
7 tu lui as soumis l’œuvre de tes mains,
tu as tout rangé sous ses pieds,
8 que ce soient les brebis ou les bœufs,
ou même les bêtes sauvages
9 et l’oiseau du ciel et les poissons des mers,
pélerins des routes sous-marines.
10 O Yahvé, notre Dieu,
qu’il est grand, ton nom, partout sur la terre.
8 Le regard qui embrassait l’univers se concentre sur ce point infime qu’est l’homme, le “mortel” pour être plus précis. Puis il s’élargit : voici que ce fils d’homme, ce “terrien” a reçu la terre en héritage.
Les êtres humains, les individus, n’étant que “pots de terre parmi d’autres pots de terre”, luttent pour affirmer leur propre identité et rêvent d’être totalement indépendants. Ce psaume, par contre, souligne la dignité de la personne humaine qui s’éveille à l’appel de Dieu et grandit sous son regard.
La Bible considère les humains à la fois comme personnes et comme un tout : Adam, ou l’Homme, ou l’Humanité. La tête de cet être unique est le Christ, celui qui doit se rendre maître de toute la création. Voir à ce propos comment les apôtres appliquent à Jésus les paroles de ce psaume: Mt 21,16 ; 1 Co 15,27 ; Ep 1,22 ; He 2,6-8. Nul ne peut se construire lui-même s’il n’a pas d’abord cherché sa mission dans le monde ; il n’est rien sans la masse de ses frères qui luttent ou végètent dans les fourmilières du monde entier.