SOBICAIN

Centro Bíblico San Pablo

SOBICAIN / Centro Bíblico San Pablo

La Bible des Peuples

Parabole des vignerons assassins

1 Jésus se mit à leur parler en paraboles : “Un homme a planté une vigne, il l’a entourée d’un mur, il a creusé un pressoir et bâti un abri pour le garde. Et puis il l’a remise à des fermiers pendant que lui s’en allait à l’étranger.

2 Quand la saison en est venue, il envoie un serviteur pour rencontrer les fermiers et recevoir de leurs mains les fruits de la vigne. 3 Mais les fermiers le prennent, le battent et le renvoient les mains vides. 4 De nouveau il leur envoie un autre serviteur ; lui aussi ils le frappent à la tête et le couvrent d’insultes. 5 Il en envoie un autre qui est tué ; puis beaucoup d’autres qu’ils battent ou qu’ils tuent.

6 Il lui en restait un, son fils bien-aimé ; il le leur envoie en dernier en se disant : Ils auront du respect pour mon fils.

7 Mais ces fermiers se disent entre eux : ‘C’est lui l’héritier, allons-y, tuons-le ! L’héritage sera pour nous.’ 8 Ils le prennent donc et le tuent ; puis ils le jettent hors de la vigne.

9 Que fera le propriétaire de la vigne ? Il viendra, il fera périr ces fermiers et confiera la vigne à d’autres. 10 Peut-être avez-vous lu cette Écriture : La pierre rejetée par les constructeurs est devenue la pierre d’angle. 11 C’est le Seigneur qui l’avait donnée, et nous restons à l’admirer.”

12 Les chefs auraient voulu s’emparer de lui, mais ils avaient peur de la foule. Ils avaient bien compris en effet que cette parabole de Jésus était pour eux. Ils le laissèrent là et s’en allèrent.

L’impôt à César

13 Alors on lui envoie quelques Pharisiens, avec des Hérodiens, pour le prendre au piège dans ses paroles. 14 Ils arrivent et lui disent : “Maître, nous sa vons que tu es droit, tu ne te laisses in fluencer par personne et tu ne cherches pas à te faire bien voir des gens ; mais tu enseignes les chemins de Dieu selon la vérité. Est-il permis de payer l’impôt à César ou non, devons-nous donner ou non ?”

15 Jésus a vu leur hypocrisie ; il leur dit : “Pourquoi essayez-vous de m’avoir ? Apportez-moi un denier pour que je le voie.” 16 Ils en apportent un et Jésus leur dit : “Cette tête, et ce nom gravé, de qui sont-ils ?” Ils lui répondent : “De César.” 17 Alors Jésus leur dit : “Rendez à César ce qui est de César, et à Dieu ce qui est de Dieu.”

Ils en restèrent fort étonnés.

Est-ce que les morts ressuscitent ?

18 Des Saducéens vinrent trouver Jésus ; ces gens-là disent qu’il n’y a pas de résurrection. Ils l’interrogent donc de la façon suivante : 19 “Maître, Moïse nous a dit ceci dans l’Ecriture : Si un homme perd son frère qui est marié mais qui n’a pas encore d’enfants, il prendra la femme de ce frère pour lui assurer une descendance. 20 Or il y avait sept frères ; le premier s’est marié et est mort sans avoir d’enfants. 21 Le deuxième a pris la veuve et est mort sans laisser non plus d’en fants. Il en a été de même pour le troisième. 22 Aucun des sept n’a laissé d’en fants ; la femme est morte la dernière.

23 A la résurrection, s’ils ressuscitent, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme ? Car les sept l’ont eue pour femme.”

24 Jésus leur dit : “Vos difficultés viennent sûrement de ce que vous ne connaissez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. 25 Quand ils ressuscitent d’entre les morts, ni hommes, ni femmes ne se marient : ils sont dans les cieux semblables aux anges.

26 Quant à savoir si les morts ressuscitent, n’avez-vous pas approfondi le livre de Moïse au passage du Buisson Ardent ? Dieu lui dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. 27 Il n’est pas un Dieu des morts mais des vivants. Vous êtes complètement dans l’erreur.”

Le commandement le plus important

28 Un maître de la Loi avait suivi leur discussion. Voyant comment Jésus avait su leur répondre, il lui posa cette question : “Quel est le premier de tous les commandements ?”

29 Jésus lui répond : “Voici le premier : Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un Seigneur unique. 30 Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force. 31 Et voilà le deuxième : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ces deux-là.”

32 Le maître de la Loi lui dit : “Bien, Maître ! Tu as dit en toute vérité que Dieu est unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. 33 L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer le prochain comme soi-même vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices.”

34 Voyant qu’il disait là quelque chose de très juste, Jésus lui dit : “Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu.” Dès ce moment, personne n’osa plus lui poser de questions.

Fils de David ou Fils de Dieu ?

35 Jésus était en train d’enseigner dans le Temple. Et voici qu’il demande : “Comment les maîtres de la Loi peuvent-ils dire que le Messie est fils de David ? 36 Car l’Esprit Saint a fait dire à David : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Siège à ma droite, et vois comment je fais de tes ennemis ton marchepied. 37 Si David lui-même l’appelle ‘Seigneur’, comment peut-il être son fils ?”

Une foule nombreuse l’écoutait avec plaisir. 38 Dans son enseignement il leur disait : “N’imitez pas les maîtres de la Loi qui se plaisent à circuler en longues robes, ou qui aiment les salutations sur les places publiques, 39 les premiers fauteuils dans les synagogues et les premières places dans les festins. 40 Ils s’introduisent avec leurs longues prières, et ensuite ils dévorent les maisons des veuves. Leur condamnation sera terrible.”

L’offrande de la veuve

41 Jésus s’était assis devant le trésor du Temple et observait comment la foule jetait des monnaies dans le tronc. Il y avait des riches qui en jetaient beaucoup ; 42 puis vient une veuve pauvre qui jette deux petites pièces d’un demi-quart.

43 Alors Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit : “En vérité, je vous le dis : cette veuve toute pauvre a jeté plus que tous les autres dans le tronc du Trésor. 44 Car tous ceux-là ont donné de ce qui ne leur manquait pas ; mais elle, dans sa pauvreté, a mis tout ce qu’elle avait pour vivre.”

  • Evangile selon Saint Matthieu 21,33
  • Evangile selon Saint Luc 20,9
  • Evangile selon Saint Matthieu 22,22
  • Isaïe 5,1
  • Evangile selon Saint Matthieu 3,17
  • Les Psaumes 118,22
  • Actes des Apôtres 4,11
  • Premier Lettre de Pierre 2,7
  • Evangile selon Saint Matthieu 22,15
  • Evangile selon Saint Marc 12,13
  • Evangile selon Saint Luc 20,20
  • Evangile selon Saint Matthieu 22,15
  • Evangile selon Saint Luc 20,20
  • Evangile selon Saint Marc 12,12
  • Lettre aux Romains 13,7
  • Evangile selon Saint Matthieu 22,23
  • Evangile selon Saint Luc 20,27
  • Evangile selon Saint Matthieu 22,46
  • Actes des Apôtres 23,8
  • Le Deutéronome 25,5
  • Evangile selon Saint Matthieu 6,9
  • Evangile selon Saint Luc 11,2
  • Evangile selon Saint Matthieu 18,35
  • L´Exode 3,6
  • Evangile selon Saint Matthieu 22,34
  • Evangile selon Saint Luc 10,25
  • Evangile selon Saint Luc 20,39
  • Le Deutéronome 6,4
  • Le Lévitique 19,18
  • Le Deutéronome 4,35
  • Isaïe 45,21
  • Evangile selon Saint Matthieu 7,15
  • Evangile selon Saint Luc 6,43
  • Evangile selon Saint Marc 3,10
  • Evangile selon Saint Luc 3,9
  • Premier livre de Samuel 15,22
  • Osée 6,6
  • Livre D´Amos 5,21
  • Evangile selon Saint Matthieu 22,41
  • Evangile selon Saint Marc 12,35
  • Evangile selon Saint Luc 20,41
  • Evangile selon Saint Luc 20,40
  • Evangile selon Saint Matthieu 22,41
  • Evangile selon Saint Luc 20,41
  • Evangile selon Saint Marc 12,34
  • Evangile selon Saint Luc 20,40
  • Evangile selon Saint Matthieu 9,27
  • Evangile selon Saint Matthieu 23,1
  • Evangile selon Saint Luc 20,45
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,26
  • Evangile selon Saint Marc 10,43
  • Evangile selon Saint Luc 11,39
  • Les Psaumes 110,1
  • Evangile selon Saint Luc 19,48
  • Evangile selon Saint Luc 21,38
  • Evangile selon Saint Matthieu 23,4
  • Evangile selon Saint Luc 11,37
  • Evangile selon Saint Luc 20,46
  • Evangile selon Saint Matthieu 23,6
  • Evangile selon Saint Luc 20,45
  • Evangile selon Saint Luc 11,43
  • Deuxieme livre des Rois 12,9
  • Evangile selon Saint Jean 8,20
Mc 12,1

Voir Jn 12,1 et les notes de Lc 7,36.

Quelques jours avant la Pâque, alors que Jésus dînait à Béthanie (Jn 12,1), Marie montra publiquement son amour tendre et passionné. D’autres étaient présents qui aimaient aussi Jésus, bien qu’incapables de s’exprimer. Certains cependant vont se scandaliser parce que Marie s’intéresse davantage à Jésus qu’aux pauvres.

Elle a fait une bonne œuvre. Enterrer les morts fai sait partie des “bonnes œuvres” reconnues par les Juifs. Jésus dévoile le sens prophétique du geste de Marie : il est probable qu’elle en était consciente. C’est pour le lecteur le moment de se pencher sur le mystère de Jésus. Il a reçu de cette femme, comme de quelques autres personnes, très rares, qui l’ont aimé et compris, des richesses sans lesquelles il n’aurait pas atteint sa plénitude humaine. Le Fils éternel avait voulu dépendre d’eux lors de son passage parmi nous.

Mc 12,13

Il est presque certain que Jésus est mort au soir du jour où les Juifs célébraient la Pâque, et ce qu’il a célébré la veille, ce n’était pas la Pâque ancienne mais sa Pâque à lui qui est l’Eucharistie. Mais les disciples ne le savaient pas encore.

Douze siècles avant la naissance de Jésus, Dieu avait conclu au mont Sinaï une alliance qui faisait d’Israël son peuple. Mais à mesure que le temps passait et que les infidélités du peuple de Dieu apparaissaient plus clairement, les prophètes attendaient du neuf : une alliance dont le premier effet serait le pardon des péchés (Jr 31,31).

La veille de sa mort, Jésus rappelle la première alliance du mont Sinaï, quand le sang des animaux avait été répandu (Ex 24,8). Chaque fois que nous célébrons l’eucharistie, nous renouvelons cette alliance. Jésus se fait notre pain spirituel et nous consacre à son Père afin que nous puissions participer à son œuvre de salut.

Ce dernier repas de Jésus est la première liturgie chrétienne. Au lieu des cérémonies solennelles du Temple, le moment liturgique le plus important de la vie de l’Église sera ce “mémorial”au cours duquel redevient présent le mystère de mort et de résurrection.

22. Prononce une bénédiction... rend grâces .... La première expression appartenait au rite de l’eucharistie dans les communautés d’origine juive, la seconde à l’eucharistie des communautés grecques (voir le commentaire de Mc 8,1).

Les paroles : ceci est mon corps ne suffiraient pas pour établir l’identité du pain et du corps du Christ dans le sens le plus fort. Pour comprendre le poids de ces mots, il faut prendre en compte tout le contexte et ne pas oublier le témoignage de Paul lui-même en 1Co 11,26-29. L’Évangile nous a montré le caractère saint et sanctifiant de la personne de Jésus (Mc 7,31 ; Lc 8,46). Il est présent d’une manière spéciale et agit en ses disciples avec une nouvelle efficacité quand ils se réunissent pour célébrer le Repas du Seigneur. Jean l’explique dans Jn 6 et Paul dans 1Co 11,17 : c’est ce qu’illustre le récit de Lc 24,25-32.

24. Le sang versé pour une multitude. Il y a là une référence au texte d’Isaïe 53,11-12 où le “Serviteur” se sacrifie pour “la multitude”, c’est-à-dire pour le peuple d’Israël. Jésus se sacrifie (Jean 17,19 dira : se consacre) pour purifier et sanctifier le peuple qu’il va acquérir : cette “multitude” vise donc, d’une façon spéciale, l’Eglise.

Mc 12,18

Jésus est seul pour affronter la mort et pour la vaincre en prenant sur lui le destin de tous les hommes. Il voit la méchanceté de ceux qui vont le maltraiter ou qui permettront qu’il soit maltraité. Et derrière eux il voit la Puissance des ténèbres.

Jésus ne fait que répéter une phrase qui exprime la prière parfaite : Abba (Père) que ta volonté soit faite. Le mot “Père” frappe davantage en de telles circonstances. Il y a des moments et des endroits où l’Église persécutée est à l’agonie et ne peut que prier pour que la volonté de Dieu s’accomplisse. Sa prière est alors plus efficace que jamais.

Mystérieuse agonie du Fils de Dieu (agonie signifie lutte). Lui qui donnera à tant de martyrs la force d’affronter leurs tortures, a voulu ressentir toute la faiblesse humaine. Se faisant homme pour nous, il a voulu connaître jusqu’au désespoir de la nature humaine face à la mort.

Comme le rappelle la lettre aux Hébreux (2,10-18), il était sans péché, mais il devait connaître l’humiliation, les souffrances et même le silence de Dieu pour parvenir à cette maturité qui ferait de lui “l’Homme”, le chef de l’humanité tout entière.

Mc 12,28

43. Le groupe armé d’épées et de bâtons dit bien l’aspect peu régulier de l’arrestation de Jésus. L’histoire a retenu le scandale qu’étaient pour beaucoup de Juifs les hommes de main des grands prêtres de la famille d’Anne et Caïphe.

Judas était l’un des Douze. Comment Jésus a-t-il pu choisir, après une nuit de prière (Lc 6,12), celui qui allait le trahir ? Là encore, Jésus a vécu pleinement sa condition humaine, il n’a pas tout su du plan de Dieu et de la liberté de Judas. Il s’est laissé guider par l’Esprit et le Père a dû donner quelque signe même si Jésus voyait les faiblesses de Judas comme il voyait celles des autres disciples.

45. Beaucoup ont interprété Mc 14,21 comme l’annonce de Judas condamné à l’enfer. C’est donner à la parole de Jésus une portée juridique et absolue qu’elle n’avait sûrement pas. Par réaction aujourd’hui certains voudraient que Judas n’ait pas trahi Jésus, mais qu’il se soit laissé prendre dans un jeu politique destiné au départ à lui forcer la main pour qu’il se proclame Messie.

On est bien obligé de dire qu’il n’y a là que du roman. Les apôtres affirment le contraire. La trahison et le reniement faisaient partie du mystère du Sau veur ; pour cet événement unique, les proches de Jésus devaient incarner toutes les formes du rejet de Dieu qu’on retrouve à des degrés divers dans les événements petits et grands de l’existence.

Mc 12,37

Les Romains avaient retiré aux autorités juives le droit de condamner à mort. Pour cette raison Jésus comparaît devant deux tribunaux. D’abord, devant le Sanhédrin, on l’accuse de blasphème. Ensuite, après avoir jugé Jésus selon les lois de la Bible, les responsables du peuple de Dieu demandent à Ponce Pilate d’appliquer la peine de mort et, pour lui forcer la main, ils présentent d’autres arguments.

Il est très difficile de déterminer si le procès de Jésus s’est déroulé de façon légale ou non. Il ressemble à beaucoup d’autres jugements dans lesquels les autorités, fortes de leur pouvoir, peuvent condamner leurs adversaires sans violer ouvertement la légalité.

Mc 12,41

60. Les prêtres n’arrivent pas à condamner Jésus à mort pour infractions à la Loi. C’est pourquoi ils doivent aborder quelque chose de beaucoup plus important, qui se trouve au cœur même de l’Évangile : Es-tu le Fils de Dieu ?

Fils de Dieu pouvait signifier tout simplement : “le Messie”. Mais parmi tant de textes bibliques se rapportant au Messie, Jésus en choisit deux qui laissent entrevoir la personnalité divine du Sauveur : Fils de l’homme qui vient de Dieu lui-même (Dn 7,13) qui siège à la droite de Dieu comme un égal (Psaume 110). Par cette déclaration, Jésus affirme qu’il n’est pas seulement fils de Dieu comme le serait un saint ou un envoyé de Dieu : il est celui qui partage la divinité du Père.

Les grands prêtres ne se sont pas trompés quant aux prétentions de Jésus : s’il ne s’était présenté que comme le Messie, il n’y aurait pas eu de blasphème. Ce n’était pas une question de mots, ils l’ont condamné parce que, par toute sa façon d’agir, Jésus se mettait à la place qui ne revient qu’à Dieu. De cette façon ils ont pu rassurer leur conscience.

Lorsque Jésus avait conté la parabole de la vigne (Mc 12,2), il avait dénoncé les vrais motifs de cette hostilité qui les avait menés au crime : Dieu était venu leur demander des comptes, et comme ils s’en croyaient les maîtres, ils s’étaient dressés contre lui.

Jésus ne se révolte pas contre cette condamnation injuste prononcée par les chefs de son peuple, car ils sont les représentants légitimes, bien qu’indignes, de Dieu.

63. Il déchire sa tunique : sur une longueur de vingt centimètres, la déchirure étant déjà faite bien proprement et recousue au fil fin. Il le fait conformément au rituel qui exige ce geste d’indignation quand on entend un blasphème.

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