SOBICAIN

Centro Bíblico San Pablo

SOBICAIN / Centro Bíblico San Pablo

La Bible des Peuples

La véritable pureté

1 Autour de lui s’étaient rassemblés les Pharisiens, ainsi que plusieurs maîtres de la Loi venus de Jérusalem. 2 Ils virent que certains de ses disciples mangeaient leur pain avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.

3 Il faut savoir que les Pharisiens, et les Juifs en général, ne mangent pas sans s’être lavé les mains jusqu’au coude pour respecter la tradition des anciens. 4 Lorsqu’ils reviennent des lieux publics, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et il y a encore bien d’autres coutumes auxquelles ils sont attachés : purification des coupes, des pots et des cruches en bronze.

5 Voici donc les Pharisiens et les maîtres de la Loi qui l’interrogent : “Pour quoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Tu vois qu’ils mangent leur pain avec des mains impures.”

6 Jésus leur répond : “Comédiens ! Isaïe a joliment bien parlé de vous quand il a écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. 7 Leur culte ne vaut rien et les préceptes qu’ils enseignent ne sont que des lois humaines. 8 Vous négligez le commandement de Dieu pour maintenir les traditions hu maines !”

9 Jésus reprit : “Comme vous savez rejeter le commandement de Dieu pour ne pas lâcher votre propre tradition ! 10 Voyez, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère, et encore : Celui qui maudit père ou mère sera mis à mort. 11 Mais selon vous, quelqu’un peut dire à ses père et mère : “J’ai déclaré qorban, c’est-à-dire consacré à Dieu, ce que tu pouvais attendre de moi”. 12 Et dans ce cas vous ne le laissez plus aider son père ou sa mère. 13 Ainsi vous annulez la parole de Dieu au profit d’une tradition que vous vous transmettez. Et que de choses semblables dans vos pratiques !”

14 De nouveau Jésus appelle son monde. Il leur dit : “Ecoutez et tâchez de comprendre. 15 Tout ce qui est extérieur à l’homme ne peut pas le rendre impur ; ce qui le rend impur, c’est ce qui est sorti de lui. 16 Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !”

17 Lorsque Jésus a quitté la foule et rentre à la maison, les disciples l’interrogent sur cette sentence. 18 Il leur dit : “Vous aussi, vous êtes bouchés à ce point ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui du dehors entre dans l’homme ne peut le rendre impur ? 19 Cela ne va pas au cœur, mais au ventre, et finit sur le fumier.”

Donc, pour Jésus, tous les aliments devenaient purs.

20 Et il continuait : “Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. 21 Car du cœur sortent les réflexions malveillantes, 22 les prostitutions, les vols, les assassinats, les adultères, la soif d’argent, les méchancetés, les perfidies, la dé bauche, l’envie, les blasphèmes, l’or gueil et la démesure. 23 Toutes ces cho ses mauvaises viennent du dedans et rendent l’homme impur.

Jésus guérit la fille d’une étrangère

24 Jésus quitta cet endroit, se dirigeant vers la frontière de Tyr. Il entra dans une maison, bien décidé à ce que personne ne le sache, mais il ne put rester inaperçu. 25 Bientôt se présenta une femme qui avait entendu parler de lui. Sa petite fille était possédée par un esprit impur, et elle vint tomber à ses pieds. 26 C’était une femme grecque de Syrie, d’origine phénicienne, et elle suppliait Jésus de faire sortir le démon de sa fille.

27 Jésus lui répond : “Laisse d’abord les enfants manger à leur faim. On ne prend pas le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens.” 28 Mais elle réplique : “Seigneur, les petits chiens sous la table, mangent les miettes des enfants.” 29 Jésus lui dit : “A cause de cette parole, tu peux t’en retourner : le démon est sorti de ta fille.”

30 La femme rentra chez elle et trouva la petite fille allongée sur le lit : le démon était sorti.

Guérison d’un sourd-muet

31 De nouveau Jésus se déplace ; de la région de Tyr il passe par Sidon et, longeant la mer de Galilée, il arrive en territoire de la Décapole. 32 C’est alors qu’on lui amène un sourd-muet, en le suppliant pour qu’il lui impose les mains.

33 Jésus le prend à l’écart de la foule, il lui met les doigts sur les oreilles, puis il crache et touche sa langue. 34 Alors il lève les yeux vers le ciel et dit, comme peiné : “Effata !”, c’est-à-dire : “Ouvre-toi !” 35 Aussitôt ses oreilles s’ouvrent et le lien de sa langue se délie : il commence à parler correctement.

36 Jésus les avertit de n’en rien dire à personne ; mais plus il insistait, plus eux s’empressaient de le raconter partout. 37 Les gens en étaient hors d’eux-mêmes et ils disaient : “Il a bien fait toutes choses, il fait entendre les sourds et parler les muets !”

  • Evangile selon Saint Matthieu 15,1
  • Evangile selon Saint Luc 6,39
  • Evangile selon Saint Luc 11,38
  • Isaïe 29,13
  • L´Exode 20,12
  • L´Exode 21,17
  • Actes des Apôtres 10,11
  • Lettre aux Galates 2,12
  • Lettre aux Colossiens 2,21
  • Lettre aux Romains 14,14
  • Evangile selon Saint Matthieu 15,19
  • Evangile selon Saint Matthieu 15,21
  • Premier livre des Rois 17,8
  • Evangile selon Saint Matthieu 15,29
  • Evangile selon Saint Marc 8,22
  • Isaïe 35,5
Mc 7,1

La vigne est une figure biblique du peu ple de Dieu. Le premier verset cite le poème de la vigne qu’on lit en Is 5,1. La vigne n’appartient pas à ceux qui y exercent l’autorité, et ils doivent en rendre compte. Les envoyés sont les porteurs de la Parole de Dieu et la Bible montre qu’ils se sont trouvés souvent en conflit avec les autorités, à commencer par les autorités religieuses (Jr 20,1 ; 21,1 ; 23,11 ; Am 7,10).

Le Fils est le mot décisif : l’heure est arrivée où Dieu visite son peuple en la personne de son Fils. L’incompréhension, ou même l’hostilité et le meurtre vont être à l’origine d’une crise comme on n’en a pas encore vue en Israël. Comment le peuple de Dieu pourrait-il désormais réaliser son propre rêve d’une “Terre Promise”, s’il a refusé de le sacrifier quand Dieu le visitait ?

Il confiera la vigne à d’autres. On pourrait penser en un simple remplacement des chefs ; de fait, lors de la ruine de Jérusalem en l’an 70, tous les grands prêtres furent massacrés par le parti des zélotes. Mais Jésus va plus loin : la pierre rejetée devient la pierre d’angle (Is 28,16 et Sal 118,22). Voici donc le départ d’un nouveau peuple et d’un nouveau temple dont le premier noyau sera composé des Juifs qui ont eu foi dans le Fils.

Ici se termine la parabole, mais aujourd’hui, même si l’Eglise a les promesses de la vie éternelle, cela ne veut pas dire que telle ou telle portion de l’Eglise ne puisse disparaître. Elle est aujourd’hui pratiquement absente de régions entières ou de milieux sociaux qui comptaient autrefois des communautés chrétiennes nombreuses et renommées. Devant de telles situations, il est souvent plus facile de chercher des “causes historiques” que de s’interroger sur la dégradation de l’esprit évangélique de ces communautés. Le royaume de Dieu leur a été confié, elles n’en sont pas propriétaires.

Mc 7,14

Lorsqu’ils commencent à vivre avec Jésus, ses disciples comprennent tout de suite qu’il y a quelque chose d’extraordinaire en lui. Ils sont particulièrement frappés par l’intimité qui existe entre lui et Dieu.

En vivant avec Jésus, ils éprouveront le désir de mieux connaître le Père, un peu comme Jésus le connaît (Lc 11,1 ; Jn 14,8 ; 15,15).

Jésus ne se laisse absorber, ni par ses hôtes, ni par la communauté locale qui voudrait profiter de ses conseils ; la mission est prioritaire. La prédication aux pauvres est urgente et c’est pour eux que Jésus est sorti de Dieu.

Mc 7,24

40. Jésus apporte la Bonne Nouvelle aux familles des campagnes, et c’est là qu’il rencontre les lépreux.

Le lépreux : toutes les malchances qui ont conduit à un rejet par la société. L’horreur qu’inspire la maladie a fait naître la croyance qu’elle était un châtiment de Dieu ; le fait qu’on la croie contagieuse a motivé l’obligation pour le lépreux de vivre à l’écart des lieux habités. Le lépreux est donc déclaré impur.

Jésus touche le lépreux, sans craindre la contagion ; il ne s’inquiète pas pour l’impureté qu’il a ainsi contractée ; il a manifesté la force de vie qu’il porte en lui.

Jésus respecte la loi qui demande qu’en cas de guérison le lépreux se fasse examiner par un prêtre et offre un sacrifice d’action de grâces. Jésus a fait mieux qu’une simple guérison : le lépreux va être réintégré dans la société. La Bonne Nouvelle ne se limite pas à des paroles, mais elle produit un changement. Avec elle il n’y aura plus de personnes marginalisées.

43. N’en parle à personne… Très souvent, en particulier dans l’Évangile de Marc, Jésus donne cet ordre à ceux qu’il vient de guérir de leur mal ou de délivrer du démon (1,25 ; 1,34 ; 1,44 ; 3,12 ; 5,43 ; 7,36 ; 8,26 ; 8,30).

Cette consigne de silence se justifie par les préjugés de la foule. On accourt vers les guérisseurs et les faiseurs de miracles, mais bien peu seront disposés à suivre les exemples de Jésus.

Par ailleurs, beaucoup attendaient un Messie ou “Fils de Dieu” guerrier et vengeur, et c’est pourquoi les démons sont les premiers à lui décerner ces titres, afin de semer la confusion. Jésus est bien le Messie sauveur, mais il le sera d’une façon qu’on n’attendait pas ; il est le Fils de Dieu mais bien peu accepteront de croire au mystère que recouvrent ces mots. Aussi Jésus attendra-t-il d’avoir suffisamment pris ses distances par rapport à cette image populaire du Messie, pour commencer à révéler le mystère de sa personne.

44. Tu feras ainsi ta déclaration. Jésus, en bon Juif, observe la Loi qui demandait que les cas de guérison de la lèpre soient confirmés par le prêtre (Lv 14). Le lépreux devra l’observer mais Jésus lui recommande d’être discret.

45. Il y a une contradiction apparente entre Jésus prêchant dans les hameaux et Jésus demeurant à l’écart : il ne faut jamais tirer des conclusions excessives d’un seul verset : on ne dit pas tout à chaque fois dans tous les passages de la Bible.

Mc 7,31

Avec le miracle du paralytique guéri et pardonné, Jésus apporte trois réponses en même temps : au malade, à ses amis et aux Pharisiens.

Quand il voit la foi de ces hommes. Très probablement ce sont les amis du paralytique qui avaient convaincu leur compagnon d’aller trouver Jésus, et Jésus récompense leur foi.

“Tes péchés te sont pardonnés”. Etranges propos ! Comment Jésus peut-il pardonner les péchés, si l’homme n’est ni conscient d’avoir commis une faute, ni repenti, ni dans l’attente du pardon ? Il y a là sûrement quelque chose que l’Evangile ne dit pas. Bien des textes de l’Ancien Testament soulignent les relations complexes entre le péché et la maladie : La maladie et la souffrance sont pour une multitude de personnes l’occasion de se voir telles qu’elles sont face à Dieu et de redevenir vraies.

Les Pharisiens sont scandalisés par les paroles de Jésus : bien sûr, Dieu seul pardonne les péchés. Les assistants n’ont pas réagi, mais l’indignation des Pharisiens et des maîtres de la Loi est tout à fait justifiée, puisque ni eux, ni les disciples ne peuvent saisir qui est Jésus. Cependant il les réduit au silence : Si je guéris comme Dieu seul le fait, pourquoi ne pardonnerais-je pas comme Dieu ?

Les disciples de Jésus n’ont sans doute pas compris sur le moment, mais plus tard il se sont rappelés que Jésus avait agi en pleine connaissance de qui il était.

Cette parole de Jésus ne doit pas éclipser la portée de son geste. Ceux qui ont le don de guérir les malades demandent toujours en premier lieu une réconciliation avec Dieu, avec les autres et avec soi-même. Même si l’Évangile ne dit rien de ce qu’a éprouvé le malade, il est certain que le pardon de Dieu était devenu pour lui une chose neuve après qu’il l’ait reçu dans une rencontre personnelle et humaine comme ç’a été le cas.

Jésus pardonne les péchés parce qu’il est fils d’homme (Jn 5,27), et il désire que nous recevions le pardon de Dieu et des hommes au sein de la communauté chrétienne.

10. les Juifs de ce temps ne prononçaient pas le nom de Dieu mais disaient : “les Cieux”. Ceux qui ont critiqué Jésus (v.7) ont dit fort probablement : “Qui peut pardonner sinon les Cieux ?” et Jésus répond du tac au tac : « Mais sur la terre le Fils de l’Homme a pouvoir... » Tout comme il est dit en Mt 16,19 et 18,18.

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