L’Enseignement Biblique

La Bible n’est pas un discours sur Dieu. Cependant, les divers témoignages qui s’y côtoient et qui s’y harmonisent pour nous donner une révélation authentique de Dieu mettent en lumière trois lignes selon lesquelles se développe l’action de Dieu dans notre histoire :

  • Générosité créatrice. C’est le mouvement profond qui porte Dieu à créer le monde et les person­nes. Ici nous parlons de préférence de Dieu créateur et de sa providence.
  • Élection. Dieu entre dans ce monde et il choisit ceux auxquels il se liera sans pour autant ignorer les autres. Ici nous parlons de sa prédestination qui choisit un peuple, puis l’Homme unique, Fils de Dieu, et avec lui tous ceux qui entreront dans la foi chrétienne.
  • Dieu veut que ses élus contribuent au salut du reste de l’humanité. Ici nous parlons d’une œuvre de rédemption dans laquelle le Christ, le Sauveur de tous occupe une place unique. Cette rédemption, ou acheminement douloureux du monde vers un terme qui dépasse toute imagination, mettra en valeur la puissance de l’Esprit de Dieu, qui la transforme et la sanctifie.
1. A) Dieu Créateur, Dieu de tous
10La création a été vue d’abord, dans la ligne des mythologies du Moyen Orient, comme une victoire de Dieu sur les puissances du mal : Ps 89,11Jb 26,12. L’univers est le champ d’une lutte où Dieu triomphera. Dans cette ligne, voir l’espérance : Rm 8,18.
11Deuxième étape : Dieu crée (il établit un ordre) par sa Parole : Gn 1Ps 33,6. Il est créateur de tout : Ciel et terre : Jr 10,11Gn 1,114,19; et plus tard on précisera : il a créé à partir de rien (2M 7,28).
12L’univers est œuvre de sagesse et rend gloire à la sagesse du Créateur : Ps 19,2104,24 ; 148 ; Ba 3,34 ; Dn 3,56-80. Car Dieu a tout créé avec mesure, nombre et poids : Sg 11,20. Mais on dit aussi que Dieu crée par l’intermédiaire de sa Sagesse : Pr 8,22Sg 8,6Si 24,9; ou par son Esprit : Ps 33,6;104,30 ; Jdt 16,14.
13Les apôtres découvriront que cette Sagesse, ou Verbe, est en Dieu, né de Dieu : Jn 1,3Col 1,16. En lui est l’origine de toute l’histoire du monde : He 1,2 . Dieu nous a créés “en son Fils” : il a fait de nous ses enfants “en lui” : Ga 3,26-29Ep 1,3-4.
14Dieu donne vie aux hommes par sa parole et sa sagesse : Dt 8,3Pr 8,1-21Lc 1,50-55. Exemples dans Ex 3 ; Jg 61R 19,6-8Jr 15,19-21Voir aussi 153-156. Mais toujours, après la Sagesse, ou la Parole, vient l’Esprit : l’Esprit de Dieu, présent dans l’univers, mène la création à son terme : Sg 1,1-7Sg 1,1011,2012,2.
15Même si Dieu est l’Unique de qui tout vient, même si l’homme est toujours au centre du projet créateur de Dieu, toujours Dieu est vu entouré d’êtres spirituels, appelés “dieux” (Ps 8,6 ; Ps 82,1) ou “fils de Dieu” : Dt 32,8. Plus tard ils seront appelés anges et vus comme agents de Dieu sur terre : Za 1Tb Dn 3,49Dn 9,11.
16Dieu gouverne l’univers : Ps 33Ps 96 et prend soin de toutes ses créatures : Ps 104Jon 4,11Jon 4,11Sg 11,23-26. Dieu bénit l’humanité et son développement : Gn 1,28. Il renouvelle sa bénédiction après la chute : Gn 8,21-9. Dieu punit les péchés des hommes (Dt 7,10), mais il ne cesse jamais d’aimer la race humaine : Gn 8,21. Il est le Dieu de toutes les nations : Dt 32,8Ml 1,11; et le sauveur de tous : Jon 4,11.
17Le Nouveau Testament développera ce sens de la Providence avec la certitude que Dieu est Père et prend directement en main le sort de chacun de ses enfants : Mt 6,32Lc 12,5-7Jn 16,23Rm 8,28.
18Dieu donne des signes à tous les hommes (Ac 14,17Mt 2,1) et il leur donne aussi des prophètes pour interpréter ces signes : Nb 22,241S 6Jon. Il y a des saints et des sages qui ne font pas partie du peuple de Dieu : Hénok (Gn 5,23), Melquisédek (Gn 14,18), Job et Daniel (Ez 14,14).
1. B) Dieu et ses élus
19Dieu veut accomplir son œuvre grandiose de Salut, non pas en dehors de l’histoire mais dans le cadre de l’histoire et en respectant les étapes nécessaires. Pour cela il se choisit un peuple et lui fait des promesses qui atteindront tous les peuples : Gn 12,3Ga 3,8 Ga 14Voir 37 . Toute l’histoire sacrée de l’Ancien Testament se réfère, en fait, à ce peuple élu. Le Nouveau Testament renouvellera l’idée de l’élection de Dieu. Voir commentaires de Lc 1,38Ep 1,18 et Ep 2,7-10.
2. Dieu donne son alliance à Abraham
20Première étape de l’histoire sacrée : Dieu appelle Abraham : Gn 12,1. Un appel assorti d’une double promesse : il lui donnera des descendants (Gn 15,4Gn 18,10) et une terre : Gn 12,7.
21Dieu fait une Alliance avec lui. Dorénavant il sera le Dieu d’Abraham et de ses descendants pour toujours : Gn 15,18Gn 17,7Is 51,2.
22Cette alliance fait d’Abraham (et de ses descendants) le serviteur de Dieu et de son œuvre : par lui la bénédiction de Dieu parviendra à toutes les nations : Gn 12,3Gn 28,14.
23En diverses occasions Abraham montre sa foi dans les promesses de Dieu pour qui rien n’est impossible : Gn 15,1-6Gn 22.
24Cette foi d’Abraham (Gn 15,6) et son obéissance (Gn 22,16Jc 2,21), ont plus de valeur pour Dieu que bien des pratiques religieuses (Rm 4,3-4 et Rm 4,19-22).
25La foi d’Abraham fait de lui un ami de Dieu : Is 41,8Dn 3,35Jc 2,23. Abraham désormais est important pour Dieu, qui tient compte de lui quand il prend des décisions : Gn 18,17-33Is 41,9Is 43,1Is 49,4. Abraham vivra avec Dieu après sa mort : Lc 20,38).
26La foi d’Abraham montre le chemin que tous doivent suivre s’ils veulent avoir part aux promesses de Dieu : nous croyons en celui (Rm 4,20) qui ressuscite les morts : He 11,17-19.
27L’alliance avec Abraham sera confirmée à ses descendants (Gn 28,13Gn 32,30Gn 49,28). Mais cette alliance continue à être une grâce de Dieu : elle n’est pas accordée à tous par droit de famille, mais seulement à ceux que Dieu désigne : Gn 21,12Gn 25,23Rm 9,6-13.
3. Moïse et l’Exode. Le Dieu libérateur et juste
30Dieu voit les souffrances de son peuple en Égypte (Ex 2,24Ex 3,7) et il se souvient de son Alliance avec Abraham (Ex 2,24Ex 3,16). Dieu appelle Moïse (Ex 3,4Ex 6,28) pour libérer Israël.
31Dans la langue des Hébreux, libérer une chose ou une personne, c’est l’acheter ou la reprendre à son maître afin de la faire sienne. Israël est libéré de l’esclavage d’Égypte pour appartenir à Dieu : Ex 3,10-12Ex 19,4-6Ex 20,2-3.
32Le Dieu qui libère Israël lui livre son Nom, c’est-à-dire une part de son mystère. Israël l’invoquera sous le nom de : Yahvé : Je suis. Ex 3,14-15. Voir le commentaire d’Ex 3,1 et Jn 8. Yahvé : celui qui fait exister, qui se sert de ce qui n’est rien, afin d’humilier ceux qui croient en eux-mêmes : IS 2,4-8Ps 113,7Rm 4,171Co 15,8-10. Voir commentaire et .
33Yahvé est le Dieu unique (Dt 6,4), qu’on ne peut représenter sans le diminuer (Ex 20,4) ; le “Tout Autre”, que les hommes ne peuvent imaginer ou concevoir : Dt 4,12. Nous ne le connaissons que par sa parole (Dt 4,12Jn 5,38). Contre les images : Dt 4,15 et commentaires Is 46,5 et Ba 6.
34Dieu est saint (Am 4,2Os 11,9). La sainteté est un autre mot pour dire que Dieu est le Tout-Autre, qui ne se mêle à rien de créé, dont le mystère nous dépasse, dont l’être, source de toute vie, est inaccessible pour la créature. Dieu est saint et son Nom est saint (Am 2,7Lv 20,3Is 57,15). Nul n’a barre sur lui, nul ne peut soutenir sa présence (Ex 19,16Is 6,5). Nul ne peut le voir : Ex 3,2Ex 33,20Jn 1,18Col 1,151Tm 1,17; commentaire de Gn 16,1. Nul ne peut juger ses actions : Is 40,21Ez 18,29Job 38; et Job 42Rm 11,331Co 2,9.
35Dieu est jaloux (Ex 20,5) : il ne supporte pas qu’un autre vienne profaner ce qu’il a choisi ou ce dont il prend soin ; ce qu’il a choisi est par là même sanctifié (Nb 17,1). Il ne peut accepter un échec de ses plans : Ez 36,22Ex 32,12. Il ne peut pas céder sa gloire à un autre : Is 48,11. Feu dévorant et Dieu jaloux : Dt 4,24He 12,29.
36Dieu est juste. Il pardonne le péché, mais ne le laisse pas impuni : Ex 20,5Jg 2,13-222S 12Jr 3Os 2,3. Il découvre les péchés : Jos 7,111R 21,20Is 22,142M 12,41. Dieu est juste et ses commandements nous demandent d’être justes : Ex 20,1-17Voir 50.
37Le Dieu unique, saint, jaloux et juste est un Dieu qui agit dans l’histoire et qui demande à son peuple de faire de même, à la différence des autres dieux de la nature (commentaire de 1R 17). Le Dieu libérateur (Ex 14,15Ex 16Ex 17) exige aussi la conquête de la terre de Canaan : Ex 34,11-13Nb 14; commentaire Ex 32. La foi d’Israël, née d’une libération, est tendue vers de nouvelles libérations : Jg 4,61S 172R 18,19Za 8,20-23Dn 7,26-27Ac 1,8.
38Au Sinaï Dieu célèbre une Alliance avec le peuple qui sera son serviteur pour conduire l’histoire : Is 49,1-9Ps 2Ps 149,4-9. Dieu fait de lui un peuple de prêtres et une nation sainte : Ex 19,6Ex 24,3-111P 2,9. Renouvellement de l’Alliance : Jos 8,30Jos 242R 23,21Ne 8. Un jour pourtant, les prophètes verront que cette alliance de Dieu avec un peuple, liée à une terre et à une Loi, n’est qu’une première étape de l’histoire sacrée. Il y aura une Nouvelle Alliance : Jr 31,31Ez 36,22-23Ml 3,1.
39La tradition hébraïque a fait de Moïse le premier des prophètes (Dt 18,18-20Dt 34,10-12), affirmant qu’il a connu le premier le vrai visage de Dieu : miséricordieux et clément, riche en Amour et Fidélité : Ex 34,1-9.
4. Temps des Rois.
a) Les premiers prophètes enseignent que Dieu est amour et fidélité
40La prophétie se développe en Israël à partir de David. Les prophètes affirment que Dieu est Amour et Fidélité, surtout dans le Deutéronome. Amour et Fi­délité : refrain du Ps 89,2Ps 89,3Ps 89,15 ; Dt 7,92S 2,6.
41Fidélité ou Vérité : c’est le même terme en hébreu et il ressemble à Amen qui veut dire : il en est ainsi ! (2Co 1,18-20). Toute parole de Dieu est vraie et se réalisera : 1R 8,26Ne 9,33. La fidélité de Dieu envers Israël ne peut pas se démentir : Rm 11,28-29Rm 15,8.
42Amour (ou Grâce) de Dieu envers Israël. Dieu choisit Israël sans qu’il l’ait mérité (Dt 7,7 ; Dt 9,5 ; Dt 10,15). Il fait du peuple d’Israël son fils : Dt 32,5-6Os 11,1Is 1,2. Il lui donne la terre de Canaan en héritage : Dt 4,1 ; Dt 4,38 ; Dt 6,10). C’est lui qui donne à cette terre la prospérité : Dt 7,12-15Dt 8,18-19. Les Israélites conserveront les dons de Dieu s’ils obéissent et aiment Dieu : Dt 4,40Dt 6,10-19Dt 11,12-21.
43L’infidélité d’Israël lui fait perdre sa terre : Dt 4,24-31Dt 28,15-68. Mais, après le châtiment, Dieu toujours fidèle les convertira : Dt 30,1-10. Un reste d’Israël sera sauvé : voir 1R 19,18voir 60 . La destinée d’Israël : choisi, puni et renouvelé : Dt 32. Alors je les aimerai : Os 14,5.
44Amour (ou Faveur) de Dieu pour David. Il lui donne le royaume et le fait sien : 2S 7,12-16. En Israël, seuls les rois sont considérés comme fils de Dieu : 2S 7,14Ps 89,27-28Ps 2,7. Les faveurs de Dieu à l’égard de David retombent sur ses descendants : 1R 8,251R 11,34. Ces rois, tout comme leur peuple, ne savent pas rester fidèles et Dieu les rejette : Jr 22,24. Mais Dieu, qui est miséricordieux et fidèle, promet de rétablir un descendant de David ( voir 60-66 ).
45Les rois doivent respecter les exigences de l’Alliance (Dt 17,16-201R 13,22R 9,6-10). Tandis que les prêtres condamnent la désobéissance à la Loi (2Ch 26,16), les prophètes insistent sur ce qui trahit l’esprit de l’Alliance : 2Ch 20,362Ch 25,15. Le rejet final des Rois a le même sens que l’annonce d’une Nouvelle Alliance : l’instauration de la royauté avait été un pas important dans l’histoire religieuse d’Israël. Il fallait un jour découvrir que les Rois ne donnaient pas le Royaume : voir déjà 1S 8.
5. Temps des Rois. b) Les grands prophètes parlent d’ Amour , de Justice
50Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme… : Dt 6,4. L’amour pour Dieu, attitude intérieure, vaut plus que le culte : Os 6,6 et que les sacrifices coûteux : Mi 6,7-8Jr 2,2.
51L’amour véritable procède de la connaissance de Dieu : Is 1,3Jr 31,34Os 2,22Os 3,5. Connaître Dieu, c’est reconnaître sa façon d’agir dans les événements : Is 1,1-6Is 22,8-14Is 28,23-29Is 30Is 31,1-9Is 42,18-25Jr 6,10-16Am 4,4-13; et écouter ses prophètes : Is 6,9-12Is 8,11-18Is 41,21-29Jr 41,21-29Am 5,6-8Za 7,9-12 .
52L’amour et la connaissance de Dieu seront les fruits de la Nouvelle Alliance, intérieure et don de Dieu : Jr 31,31; œuvre de l’Esprit : Ez 36,27-30Jl 3,1-2; alliance de Dieu avec les humbles et ceux qui ont une âme de pauvre : So 3,11.
53L’alliance doit devenir un vrai mariage. Israël, la fiancée de Yahvé : Is 54Is 61,10Is 62,1-5. Israël comparé à la femme infidèle : Os 2Jr 2,3Ez 16 et Ez 23. Les noces futures dans l’amour et la fidélité : Os 2,21-25Jn 1,17. Dans l’attente des noces : Cantique et Ap 21,2-4Ap 21,9.
54Dieu, juste et saint, exige la justice sociale. Retour à une société d’égalité et de fraternité : Jr 34,8-19. Le riche est oppresseur : Is 5,8-9Mi 3,9-11Mi 2,9. L’inégalité, source de violence : Is 5,7Ez 22,23-25Ez 24,6Am 5,7-13Mi 2,1-5. Lois injustes : Is 10,1-2Am 5,7.
55Dieu déteste l’orgueil qui naît de l’argent : Is 2,6-22Is 3,16-24, comme celui qui naît du pouvoir : Is 14,5-21Is 37,22-29Is 47Ha 2,6-13.
56Dieu prépare un jugement destructeur, appelé le Jour de Yahvé : Is 1,24-28Am 5,14-21So 1,14-18So 3,1-8. Jugement qui rétablira la justice : Is 2,1-5Is 4,2-6Ez 34; et amènera la paix définitive : Is 9,1-7Is 11,1-9Is 32,15-20. Il prépare une cité de justice : Is 1,26Is 60Za 8,1-17; le triomphe des humbles : Is 26,1-6So 3,12-18; la consolation pour les opprimés : Is 61,1-3.
6. Dieu Rédempteur et son Messie
60Dans la Bible, le terme rédemption veut dire la même chose que libération. On libère une chose ou une personne au pouvoir de quelqu’un d’autre pour la faire sienne : c’est un peu comme un rachat. Voir Lv 25 au sujet de la rédemption des esclaves et des terres. Plus encore dans Rt 2,20Rt 3,13Rt 4.
61Dieu rédempteur libère son peuple du pouvoir étranger : Jg 2,13-17Dt 4,34Ex 20,2Ex 3,8. Après la première libération d’Égypte et beaucoup d’autres libérations (Jg 3Jg 41S 72R 19), on pensera de plus en plus qu’une libération définitive est proche : Is 40Is 41,8-20Is 43 1,7.
62Dieu leur avait fait comprendre qu’en sauvant son peuple, il donnerait la paix à toute la terre : Gn 12,3Is 49,6 . Cet espoir s’était affirmé avec le roi David : Israël croyait avoir trouvé le roi parfait en ce Messie (ou roi consacré par Dieu). Gn 49,10Nb 24,7 et Nb 17 s’appliquent à lui.
63Plus tard, ils considèrent ses descendants comme des rois sacrés par Dieu lui-même et ils espèrent la venue d’un nouveau David : Ps 72Ps 132Jr 30,9. Ce Messie dominera tous les rois de la terre, il établira un royaume de justice et de paix : Is 4,2Is 9,1-7Is 11,1-9Ps 2Ps 110.
64Pendant l’Exil l’image d’un roi-Messie s’estompe : l’auteur de la seconde partie d’Isaïe voit dans la minorité fidèle d’Israël le serviteur de Yahvé, l’instrument de son salut : Is 49,1-6Is 50,4-9Is 52,13Is 53,12.
65L’image du Serviteur Souffrant se trouve aussi dans Za 12,10-12. Dans Dn 7,13, le Fils d’Homme, venant de Dieu lui-même, appelé à dominer le monde, est l’image du peuple saint (7,27). Cependant Jésus revendiquera pour lui-même cette prophétie : Mt 24,30Mt 26,64.
66Différents textes bibliques nous laissent dans le doute : y aura-t-il un sauveur envoyé par Dieu, ou Dieu lui-même viendra-t-il visiter son peuple ? Is 25,6-10Is 52,7-12Is 63,19So 3,14-18Za 2,14-17. Quand on parle du Pasteur qui gouvernera Israël, il s’agit parfois du Roi-Messie (Jr 23,5Mi 5,3Za 13,7), parfois de Dieu (Is 40,1Mi 7,14Ct 2,16Ps 23,1Ps 28,9Ps 80,2). La Bible les associe facilement (Ez 34,11-25).
7. Période du judaïsme : la religion de la Loi
70La Loi signifie parfois toutes les lois de la Bible (Mt 22,36) ; parfois la Bible elle-même (Jn 12,34) ; parfois la religion juive (1M 1,491M 2,48Ga 2,19). La Loi et les Prophètes, ou la Loi, les Prophètes et les Psaumes sont des manières de désigner la Bible (Mt 7,12Lc 24,44).
71La Loi manifeste deux exigences fondamentales : Justice et Sainteté. La première est résumée dans les dix commandements de Moïse (Ex 20,1-17) ; la seconde est ébauchée dans les commandements de Dieu tels que les rapporte Ex 34,10-26. Cette Loi est considérée comme un don de Dieu, mais elle est aussi l’expression de la culture juive. Par l’intermédiaire de la Loi et de ceux qui la font évoluer, Dieu transforme les coutumes d’Israël et instruit les croyants : Ex 15,13; commentaires de Lv 8,3Lv 11,1Lv 24,17. Au temps des apôtres on reconnaîtra qu’il y a dans cette Loi un aspect humain et qu’elle est provisoire : commentaires de Ga 3,19-24 et de Rm 7.
72Lois de justice : Ex 21 et Ex 22Lv 19,10-22Lv 19,35-36Dt 19 et Dt 24. La Loi ne fera guère de différence entre justice et solidarité. Solidarité avec les pauvres : Ex 22,25-27Dt 22,1-4Dt 24,10-22Dt 23,20Lv 19,9-11Lv 23,22. Respect de ceux qui sont sans défense, veuves, orphelins, étrangers : Ex 22,22-24. L’année du jubilé : Lv 25,13.
73Lois de sainteté : Lv 17 et Lv 18Dt 23. Le Dieu Saint, le “Tout-Autre”, demande que son peuple soit saint, c’est-à-dire qu’il se distingue des autres peuples, et qu’il s’abstienne de pratiques et d’actes “impurs” que Dieu ne tolère pas près de lui.
74La Loi distingue les jours ordinaires et les jours consacrés à Dieu : le Sabbat : Gn 2,3Ex 20,8Ex 23,12Ex 34,21Nb 15,32Nb 28,9-10; les Nouvelles lunes : Nb 28,11-15. Les trois fêtes de la Pâque, des Semaines (Pentecôte) et des Tabernacles (ou Tentes) : Dt 16Ex 23,14-17Lv 23Nb 28,11-31Nb 29,1-6 et Nb 12,39. Sur la Pâque, voir : Ex 12,1-17 et Ex 43,51. Une quatrième fête viendra s’ajouter : le Jour des Expiations : Lv 16Nb 29,7.
75La Loi détermine ce qui est pur et impur, c’est-à-dire les conditions pour participer au culte de Dieu : Lv 15,31. Circoncision : Gn 17,9-14Ex 12,48. Pureté dans la vie sexuelle : Lv 12,1-8Lv 15. Maladies : Lv 13Lv 14; contact avec les morts et les animaux impurs : Lv 11,24-40Lv 21,1-12Lv 17,15-16. Ne pas mélanger les matières ou atteler des animaux de races différentes : Lv 19,19.
76La Loi interdit certains aliments : le sang : Gn 9,4Dt 12,16Lv 7,26-27Lv 17,10-14; la graisse : Dt 14,21Lv 7,22-25; la viande de certains animaux : Dt 14,3Lv 11,1-23.
77La Loi inclut la morale sexuelle : Ex 21,7-11Lv 18Lv 20,11-21Lv 21,13-15Dt 22,13-29Dt 23,1.
78La Loi enseigne la solidarité parmi le peuple de Dieu. Tu aimeras ton prochain (de ta race ou de ton peuple) : Lv 19,18, mais elle demande séparation d’avec les étrangers : Ex 23,32Ex 23,4 et elle condamne surtout les mariages avec des étrangères : Dt 7,3-5.
79La Loi enseigne à donner à Dieu et à ses prêtres : les dîmes : Ex 23,19Ex 34,26Nb 18,21-32Dt 14,22-29; les sacrifices : Lv 1,7 les sacrifices volontaires : Ex 25,1Nb 6Dt 16,16-17. Les droits des prêtres : Lv 7,9Lv 7,34-36Nb 18,25-28Dt 18,1-8.
8. L’enseignement des sages
80Dans la Bible, Salomon est le premier et le modèle des sages : 1R 5,9-14Si 47,14. Le rêve et le jugement de Salomon : 1R 3. Plusieurs livres sur la Sagesse lui seront attribués : Pr 1,1Qo 1,1Sg 9,12.
81La sagesse signifie au début intelligence pratique pour gouverner sa maison et réussir : 1R 10,6Ez 28,1-7. Puis ce sera le sens des responsabilités : Pr 1,20-27Pr 9,1-5; et la capacité d’ordonner sa vie selon la Loi de Dieu : Pr 16,1-11Si 15,1-5Si 24,23-30.
82Comment obtenir la sagesse ? La sagesse est un don de Dieu : Si 1,1Sg 6,14-16Sg 9,1-6. On peut la trouver dans les paroles des sages et en méditant sur leurs proverbes : Pr 1,6Pr 13,20Si 6,34-36 ; en surmontant ses caprices : Si 11,1-20Si 23,1-7Pr 16,32; en persévérant dans les épreuves : Si 2,1-14 et en étudiant : Si 6,23-33; en méditant sur la Loi : Si 32,7-24Si 39,1-11Si 51,17-21Ps 119; et en approfondissant son expérience : Qo 1,12-18Qo 2,1-11Si 34,9-11.
83Les sages demandent : Qu’est-ce que c’est que l’homme ? L’Ancien Testament, écrit par des Juifs de culture hébraïque, exprime les concepts de cette culture qui, à la différence de la nôtre, ne distingue pas un élément spirituel (âme ou esprit), et un élément matériel (le corps). L’homme est considéré comme un tout et lorsque les sages parlent de chair, d’âme et de cœur, ce ne sont que différents aspects de l’homme. L’homme est dit chair et sang, parce qu’il est mortel. On l’appelle âme parce qu’il est vivant. Âme veut dire souffle (Gn 2,7Gn 7,22) et le souffle est identifié à la vie (Ps 104,29). On peut souvent traduire “mon âme” par : ma vie, ou : moi. On croit alors que l’âme, ou la vie, est dans le sang (Lv 17,10-14). Le cœur désigne l’homme intérieur, non pas d’abord ses sentiments, mais ses intentions et sa conscience.
À la différence des animaux, l’âme de l’homme reçoit quelque chose de l’Esprit, ou Souffle de Dieu (Gn 2,7). L’esprit est à la fois l’esprit de l’homme et l’Esprit de Dieu en l’homme (Qo 12,7).Les hommes sont libres et responsables de leurs actions : Si 15,11-20Si 17,3-14. Mais en fait ils sont pécheurs dès la naissance (Ps 51,7Jb 10 et Jb 13). Ce poids du péché sur eux est le résultat du péché de leurs ancêtres : ils subissent les conséquences de leurs erreurs : Gn 3Jr 31,29Lm 5,7Ps 106,6Tb 3,3.
84Comment doivent être l’homme et la femme ? L’égalité de l’homme et de la femme est affirmée au commencement de la Bible : commentaire de Gn 1,26 et Gn 2,20. Mais cela va contre toute l’attitude de la culture hébraïque. Infériorité de la femme, consacrée par la Loi (Dt 24,1Nb 5,11-31Lv 27,3-7), acceptée par les sages : Qo 7,27-28. La femme est tenue pour responsable des péchés des hommes (Pr 7,5-27Si 25,24) ; il faut la surveiller (Si 42,9-12) et on la loue pour autant qu’elle sert bien son mari : Pr 31,10-31Si 36,23-25. C’est seulement dans le Cantique des Cantiques que son égalité avec l’homme dans l’amour est reconnue
85Le travail et l’effort de l’homme lui permettent de se construire lui-même : Pr 6,6-11Pr 27,23-27Si 7,15. Le travail occupe les hommes (surtout les esclaves) et les discipline: Si 33,25-28; mais il n’est pas tout dans la vie : Si 2,4-11Si 4,7-12.
86En ce qui concerne les relations sociales, on accepte l’ordre social qui fait une distinction entre riches et pauvres, rois et sujets : Qo 5,7-8Qo 4,1-3Si 8,1-2. Le roi est respecté comme le représentant de Dieu : Pr 16,10Pr 24,21. Sa compagnie pourtant est dangereuse (Qo 8,2-4Si 13,9-10) et on craint ses caprices : Pr 16,12-15. Il faut surveiller ses inférieurs (esclaves et jeunes) : Si 33,25-30 ; se méfier et leur imposer une discipline : Si 30,1-13.
87Pour plaire à Dieu, l’homme doit être humble (Si 10,6-28), miséricordieux (Si 28,1-7 ), et généreux avec les pauvres (Job 30,24-25Job 31Si 4,1-10 ; Si 29,1-13).
88Le grand mal de l’homme, bien sûr, c’est la mort : Job 14Qo 3,18-22Qo 6,1-10Qo 8,7Si 41,1-4. et les sages ne savent rien d’un au-delà : Qo 3,17-22Qo 8,7-8Si 17,27-30voir 91. Ils ne suivent pas les Égyptiens si occupés à préparer leur vie dans l’outre-tombe. Une question pourtant se pose : comment Dieu récompense-t-il les justes ? On cherche donc à prouver que Dieu nous récompense dans cette vie. Dieu ne laisse pas les méchants impunis (Job 18,20). Dieu récompense ses fidèles, pas toujours avec la fortune, ou par une longue vie (Pr 10,22-30Pr 11,20-21Pr 13,21-23), mais au moins en leur donnant la paix et la sécurité. S’il les met à l’épreuve (Job 36Sg 3,1-6), il finit par les récompenser : Sg 3,5Si 1,23Si 11,21-26. En fait, cette justice semble souvent bien mal appliquée : Job 21 et Job 24Qo 7,15-16Qo 8,11-14Voir aussi 90-92.
89Sagesse de Dieu et sagesse de l’homme. Avec le temps, les sages en viendront à considérer la sagesse de Dieu comme quelque chose qui est en lui, mais en un sens différent de lui, si saint, puisqu’elle vient s’exprimer dans notre monde créé : Pr 8,22-30. Par la Sagesse Dieu a créé le monde (Pr 8,22-30Si 24,3-4), et elle brille à travers lui : Si 43. La sagesse met en œuvre le plan du salut : Sg 10Si 24,9-29. La sagesse dépasse toutes nos raisons (Job 9 et Job 28Qo 3,11) et nous vient d’une révélation de Dieu (Ba 3,9-29Ba 4,1-2Si 24,8-12Si 23,25). La Sagesse, notre pain de vie, sort de la bouche de Dieu : Dt 8,3Pr 9,5Si 24,3-19Ps 19,11 et Ps 81,17.
9. La résurrection et l’au-delà
90Jésus affirme (Lc 24,27) que toute la Bible annonçait la résurrection : dès que le Dieu vivant fait une alliance avec des mortels, il s’oblige à partager sa vie avec eux pour toujours : Ex 3,6 et Mc 12,26.
91Cette certitude, pourtant, ne s’est imposée que lentement. Les croyants de l’Ancien Testament se sont longtemps contentés d’espérances terrestres : Dieu leur apprenait à mettre toute leur énergie au service de tâches concrètes au lieu de rêver. Un mot suffisait : le Shéol, pour désigner un monde sous terre où les morts, bons et mauvais confondus, n’avaient plus d’espérance : Is 38,18-19Ps 88,12-13Ps 115,17-18. Certains psaumes pourtant montrent une hésitation entre cette fatalité et l’espérance d’une autre vie auprès de Dieu : Ps 16,10-11Ps 23,6Ps 73,25. De même Si 48,11Jb 19,25.
92La persécution du temps des Maccabées oblige à réfléchir au sort des martyrs et il devient évident que si Dieu est juste, il doit les relever (les ressusciter), pour une vie heureuse en sa présence. La culture hébraïque ne faisant pas de distinction entre corps et âme ( voir 83 ), on dit que l’homme se relèvera de la poussière au jour du jugement : Dn 12,22M 7.
93Au même moment la culture grecque pénétrait en Israël : les Grecs distinguaient souvent dans l’homme : le corps, l’âme qui donne la vie au corps, et l’esprit, qui s’ouvre à la vérité et au bien : 1Th 5,23. C’est pourquoi la Sagesse, un des livres tardifs de l’Ancien Testament, dit que l’âme (ou l’esprit) est immortelle et qu’elle retrouve Dieu à la mort : Sg 2 et Sg 3. Cette conviction se retrouvera dans tous les livres du Nouveau Testament : Mt 10,282Co 5,1-8.
94Toute l’histoire de l’Ancien Testament était tournée vers l’avenir. Alors que les Grecs, comme bien d’autres peuples, ne voyaient dans l’histoire qu’une succession de cycles sans raison ni fin, les Juifs savaient que le monde vient de Dieu et se dirige vers un terme : le Jugement, suivi d’un monde où Dieu règne. Certains sages semblent ignorer cette perspective : il n’y a rien de neuf sous le soleil (Qo 1). Pourtant ils ne parlent jamais de réincarnation et d’existences successives : ces illusions étaient trop contraires au sens de la responsabilité et au caractère tragique de la destinée humaine qui marquent toute la Bible.

Le Nouveau Testament : la Foi des Apôstres

10. La personne de Jésus. Jésus et Marie
101Le Fils de Dieu s’est fait homme (Jn 1,14 ). Jésus, homme authentique, n’est ni un fantôme, ni Dieu déguisé en homme ; il a connu les servitudes de la vie et il est mort sur la croix (Ph 2,6-11 ; Ga 4,4 ). Sauf lors de la transfiguration (Lc 9,32 ) la gloire qui appartenait au Fils ne s’est pas manifestée dans son huma­nité (Jn 1,14 Jn 17,5), Jésus devait se former par la souffrance comme tout autre homme (He 4,4 He 5,7-8 ). Dès le commencement Jésus était conscient de qui il était (Lc 2,49 y He 10,5). cela ne veut pas dire qu’il savait tout (commentaire de Mc 6,2), il a découvert peu à peu les exigences de sa mission (commentaire de Lc 3,21 y Lc 9,31).
102Jésus entre dans notre histoire. L’évangile situe sa naissance (Lc 2,1 y Mt 2,1Jn 7,42); le commencement de son ministère public (Lc 3,1-2Lc 3,22); sa mort du temps du gouverneur Pilate et du grand prêtre Caïphe (Jn 11,49). Il est né à Bethléem, il a grandi à Nazareth (Mt 2,23Lc 4,16), où il a travaillé ; il ne s’est fait le disciple d’aucun maître (Jn 7,15)
103Jésus a commencé par prêcher dans les synagogues (Lc 4,15Mc 1,21) pro­clamant le Règne de Dieu (Mc 1,15 y 110-118 ). Puis il rassemble des foules(Mt 5,1 y Mt 14,14). Après un temps, une crise se produit (Jn 6,66) et Jésus se consacre à la formation de disciples (Mc 9,30) qui seront le premier noyau de son Église (Mt 16,16Lc 22,24-32). Ensuite, il se prépare pour sa mort ( 130-138 ), suivie de sa résurrection ( voir 140-148 ).
104Jésus fait des miracles comme avaient fait les prophètes, mais en démontrant une autorité divine (Mc 2,27;Mt 5,22Mt 5,28Mt 5,32). Il se met à la place qui convient à Dieu seul (Mc 2,1-12Lc 7,36-50Mc 8,34-38). Il se déclare un avec le Père (Mt 11,26-27Jn 5,18Jn 8,58Jn 10,30Jn 10,37-38).
105Jésus refuse généralement le titre de Fils de Dieu (Mc 3,11Mc 5,7) parce que ce titre ne s’appliquait qu’aux rois d’Israël (2S 7,14Ps 89,27) ou à un libéra­teur de la nation au nom de Dieu, et Jésus était le Fils dans un sens très diffé­rent. Il prend le titre de Fils d’homme (Mt 26,64) faisant allusion à Daniel 7,13 ( voir 65 ). Pierre le premier (Mt 16,16), et ensuite l’Église, reconnaissent Jésus comme le Fils de Dieu (He 9,20). voir 140-145.
106Le Fils éternel du Père n’est pas descendu du ciel vers l’humanité, mais il est né d’un peuple, Israël, et d’une femme (Ga 4,4), Marie, associée au plan du Père d’une manière unique (com. de Lc 1,26). Celui qui devait être accueilli par “la vierge d’Israël” est né d’une mère vierge» (Mt 1,18Lc 1,26 y com. de Mc 6,1). La foi de Marie et son consentement permettent que l’œuvre de l’Esprit s’accomplisse en elle (Lc 1,45).
107Marie intervient dans l’évangile : pour la sanctification de Jean-Baptiste (Lc 1,39), au début du ministère de Jésus (Jn 2), et pour nous accueillir comme ses enfants adoptifs (Jn 19,25). Sa grandeur n’est pas d’être liée à Jésus selon la chair, mais d’avoir cru (Mc 3,31Lc 11,27). Elle est mentionnée dans la première communauté (Ac 1,14)
108Voici quelques textes bibliques nous aidant à exprimer ce que Marie signifie pour Dieu et pour l’Église: Gn 3,15Is 7,14Ct 4,12-16Pr 8,22-31Jdt 13,18-20Jdt 16,9-10Ap 12.
11. Jésus proclame le règne de Dieu
110Jésus commence par proclamer un nouvel âge, annoncé par les prophètes, le temps de la grâce de Dieu: Mc 1,14Lc 4,21Lc 4,19.
111Jésus proclame le Royaume de Dieu (ou le Royaume des cieux: Mt 5,1 y com. de Mt 6,9). Ses miracles sont des signes : le royaume est déjà là (Mt 11,26-27Lc 17,21), capable de guérir tous les maux Mt 9,35.
112Le royaume de Dieu signifie que Dieu se révèle maintenant comme Père (Mt 6,1Mt 6,9Mt 6,18;…) et qu’il est reconnu comme tel par ses enfants (Mt 11,26-27). La nouveauté de ce royaume réside dans cette nouvelle présence de Dieu dans l’histoire, et cette nouvelle approche de Dieu par nous (Jn 4,23), une nouvelle connaissance du Père (Jn 7,28-29) et du Fils (Jn 17,3), qui nous per­met d’entrer dans une relation de parfaite communion avec Dieu, celle-là même qu’annonçait Osée Os 2,21 (voir Jn 1,17Jn 3,36).
113Le royaume des cieux est d’abord proclamé aux pauvres (Lc 4,18Lc 6,20Lc 7,22). Ils y entrent les premiers (Lc 16,9) et ils joueront un rôle décisif pour propa­ger le royaume: Lc 12,32-341Co 1,26Jc 2,5-7 Ce n’est pas que les pau­vres soient meilleurs, mais le pouvoir de Dieu se manifeste mieux dans la faiblesse humaine (1S 171Co 1,291M 3,182Co 12,9) et Dieu aime sauver ce qui était perdu (Is 49,2Lc 1,25Lc 19,10). Il humilie les orgueilleux et élève les humbles: Lc 16,151S 2,3-8.
Les premières promesses du royaume étaient faites à un grand roi (2S 7,131R 8,24), les dernières s’adressent aux pauvres de Yahvé (So 3,12Za 9,9Ps 132,15), aux croyants opprimés (Dn 3,301M 2,7), exploités par les riches et les opportunistes (Ps 55Ps 58Ps 123,3). Ces pauvres accueillent mieux l’évangile (Lc 2,8Lc 10,21Lc 4,18).
114Le fait que Dieu règne ne signifie pas que dorénavant il agira seul : les hommes agiront plus librement parce qu’ils sont libérés des préjugés (Mc 7,15Ac 10,15 y Ac 10,34) et des lois (Lc 14,3Col 2,16), et qu’ils s’appliquent à dévelop­per leurs talents (Mt 25,14-30).
115Le salut des hommes n’est pas donné d’en haut en supprimant le mal (Mt 13,24Mt 26,53), c’est une graine plantée parmi les hommes (Mt 13,1Mt 13,31), qui pousse lentement (Mc 4,26 ), au cœur de la personne (Mc 4,14Mt 13,44Jn 3,3), et qui peu à peu montrera ses effets (Mt 5,14Lc 12,32) en particulier dans l’Église (Mt 16,18).
116On attendait un règne de Dieu à la suite du Jugement où seraient condamnés les mauvais (Is 1,25-28Is 4,2-5So 1,14Ml 3,1-2Mt 3,9-12). Jésus déclare que le jugement n’est pas pour maintenant (Mt 13,32Ac 1,7). les hommes cependant sont déjà jugés par leur accueil ou refus de l’évangile (Jn 3,18-20Jn 12,46). Les peuples aussi sont jugés: Lc 10,13Lc 14,19Mt 23,37.
117Jésus se présente comme l’Envoyé du Père (Jn 6,29Jn 10,36 ) et les apôtres dé­couvrent la relation unique qui l’unit au Père (Lc 11,1Mc 1,35Lc 6,12Mc 14,37Jn 4,31-34Jn 16,32 ). Jésus dit : Mon Père (Mt 7,21Mt 10,32Mt 16,17Mc 25,34) et : votre Père (Mt 5,16Mt 10,20). Il ne dit : jamais Notre Père.
118Jésus demande aux Juifs de reconnaître qu’ils vivent un moment exceptionnel (Lc 12,54Mt 11,21Mt 12,41), et de surmonter la crise qui les divise (Lc 12,57 ; Lc 13,5) qu’ils accueillent Dieu-Père et donnent la priorité à la miséri­corde (Lc 15) et la réconciliation (Mt 19,23).
119Le peuple juif, dans son ensemble, ne répond pas à cet appel (Mt 12,45Lc 13,34) des factions fanatiques le mènent à la catastrophe annoncée (Mt 21,43Mt 22,7Mt 23,35-37Lc 21,23 y Lc 23,28-31).
12. Jésus prépare son Église
120L’Église (Ac 9,31) et les Églises (Ga 1,22). L’Église de Dieu (Ac 20,28) et les Églises de Dieu (1Co 11,161Th 2,14). Église veut dire : Assemblée des ap­pelés de Dieu ; c’est le nouvel Israël (Ga 6,16), le nouveau peuple de Dieu (1P 2,10). On les appelle aussi les saints : l’Église des Saints (1Co 14,33).
121Pour renouveler Israël et ensuite proclamer le royaume à toutes les nations (Mt 10,5Mt 15,24), Jésus projette son Église fondée sur Pierre (Mt 16,18) et sur les apôtres (Mt 10,1). Puisque Israël en sa majorité n’a pas cru, l’Église ira porter la lumière aux nations, et les convertis de toute origine viendront occuper les places vides à côte de tous ceux du peuple juif qui sont entrés avec Jésus (Mt 8,10Mt 21,43Mt 22,9). En elle le Royaume de Dieu se concrétisera de quelque manière (voir commentaire de Mt 13,31).
122Jésus trouve des disciples qui croient en lui (Lc 6,17Lc 19,37). Parmi eux il choi­sit ceux qu’il veut (Mc 3,13Jn 15,16) qui seront ses apôtres (Mc 8,34). Ils seront le noyau de son Église (Lc 22,28-30). Jésus leur demande des sacrifices (Mc 8,34Lc 9,57) et une fidélité totale envers lui (Mt 10,37Lc 14,25).
123Jésus leur enseigne les bases de la convivialité dans l’Église. Les plus grands ne seront que des serviteurs (Mc 10,43Mt 18,6 y Mt 18,10). Personne ne se fera appeler Père, ou Maître, mais l’autorité respectera l’égalité fondamentale de tous et leur relation directe avec Dieu (Mt 23,8). La Loi suprême sera l’amour(Jn 13,34-35 y Jn 15,12-14). L’amour s’exprimera d’abord dans le pardon(Mt 18,21 Mt 18,23) et la préoccupation pour l’unité (Jn 17,21). Les décisions de l’Église se­ront ratifiées par Dieu (Mt 16,19 y Mt 18,18).
124La croissance du Royaume dans un monde qui refuse la lumière provoquera des conflits et entraînera des persécutions (Lc 12,49-53Jn 15,18-25Mc 13,13Mt 5,11Ap 12,13-18). La première crise historique sera la guerre romaine avec la destruction de Jérusalem(Mc 13,5-31). Voir commentaire Mt 24. D’autres cri­ses suivront jusqu’à celle qui verra le retour du Christ et le jugement: Mt 16,27Ac 3,211Th 4,16Mc 13,24-272Th 2Ap 19,11-21 Ap 20,7.
13. Le sacrifice
130La mort de Jésus n’est pas accidentelle (He 10,5). Dès le début il l’avait accep­tée (Mt 20,28Jn 11,9Jn 12,27). Il l’a annoncée bien des fois (Mc 8,31Mc 9,9 Mc 9,30Mc 10,32Lc 13,31). Il s’en fait entièrement responsable (Jn 10,28-30Jn 19,30), sachant que cette Heure est celle de son triomphe (Jn 7,6-8Jn 12,31Jn 17,1-2).
131Le sacrifice de Jésus est comme une seconde révélation de la justice de Dieu (Rm 3,25-26), complétant celle de l’Ancien Testament. Le Dieu qui punit chassait les pécheurs (Gn 3,22-23); le Dieu-fait-homme vient sauver les mé­chants et accepte d’être rejeté par eux (Jn 1,11Mt 21,37). Le Dieu qui libère avait démontré sa souveraineté (Ex 15Dn 4 y Dn 5); Jésus choisit la dernière place pour sauver Mt 20,28; Ph2,8. C’est ainsi qu’il amènera au repentir la société qui le condamne: (Za 12,10Jn 19,37Ap 1,7) Devenu victime, il sera plus puissant au cœur de l’histoire et pourra ainsi attirer tous les peuples (Jn 12,32).
132Le sacrifice était essentiel dans la religion ancienne : l’holocauste, où la victime était complètement brûlée, exprimait la soumission totale à Dieu: Lv 1,11S 15,22S 51,18He 10,6-7. Le sang versé expiait les péchés: (Lv 5Lv 17,11He 9,22). Les victimes que l’on mangeait dans un repas de communion fai­saient bénéficier les participants de la sainteté de Dieu (1Cor 10,18) Le sacri­fice de l’agneau servait à renouveler l’alliance de Dieu avec son peuple (Ex 12Ps 50,5).
133La mort de Jésus et sa résurrection expriment et réalisent tout ce qu’on attendait des sacrifices anciens(He 7,27Heb9,25). C’est pourquoi on appelle Jésus l’Agneau de Dieu (Jn 1,29). Son sacrifice est une nouvelle Pâque (Pâque si­gnifie passage) conduisant à la vie sainte et éternelle (Lc 12,50Lc 22,16Rm 6,41Co 5,7, com. Mc 15,16).
134Le sacrifice de Jésus lui permet d’atteindre sa perfection et de recevoir les dons qui font de lui le chef et la tête de l’humanité (Is 53,11-12Ac 2,33He 2,10He 5,7Voir 203.
135Son sang versé et sa mort douloureuse obtiennent pour tous le pardon des pé­chés (Is 53,10Mt 26,28Rm 5,3Rm 5,9Rm 5,19Rm 8,3), Elle nous réconcilie avec Dieu (Rm 5,10Rm 5,202Co 5,17Col 1,21), elle nous rachète (1P 1,18), nous donne la liberté (Rm 7,4Ep 1,17), et met en marche un processus qui devra résoudre toutes les contradictions de l’univers (Rm 8,19Ep 2,16Col 1,20).
136Le sacrifice du Christ révèle l’amour de Dieu pour nous : la générosité du Père(Rm 8,3Jn 3,161Jn 4,10) et l’obéissance du Fils (Mc 14,36Rm 5,61Jn 3,16). Dans le cœur transpercé de Jésus (Jn 19,34) nous contemplons le mystère de l’amour de Dieu qui a voulu nous éblouir par son don absolu afin de redonner la confiance à sa créature perdue (Rm 5,8).
137La mort de Jésus et sa résurrection nous révèlent le sens de notre vie : celui qui donne sa vie renaît (Lc 17,33Jn 12,24-26Jn 16,21Jn 17,9). Sa mort et sa ré­surrection illustrent les exigences du véritable amour (Jn 15,13) et du minis­tère (2Co 6,3-102Co 12,14) ainsi que la valeur de nos propres épreuves (Jn 15,22Co 12,9-10).
14. La résur­rection. Jésus, Seigneur de l’histoire
140Jésus est ressuscité comme il l’avait annoncé (Mc 9,9-10); selon les Écritures(Lc 24,25-271Co 15,4Ac 2,30). Les apparitions de Jésus ressuscité à Jé­rusalem et en Galilée: Mt 28Mc 16Lc 24Jn 20 et Jn 211Co 15,5-7. La résurrection a un double sens : Jésus s’est relevé d’entre les morts (Lc 24,5Ac 2,24) et il a été glorifié ou exalté (Jn 17,1Ac 2,33Ac 3,13). La dernière apparition de Jésus (l’Ascension) exprime ce deuxième aspect de la résurrec­tion (Mt 28,17-20Mc 16,18Lc 24,51Ac 1,9).
141Dans la Résurrection, l’humanité de Jésus est transformée par les énergies divi­nes et reçoit en plénitude la vie que le Père communique à son Fils(Jn 1,14Jn 17,1Ac 2,32Rm 1,4). ésus est reconnu comme Fils de Dieu, celui en qui le Père se projette (He 1,1), Jésus, Fils de Dieu fait homme, est la manifesta­tion du Dieu invisible dans la création (Jn 14,9Col 1,15). En lui s’accomplissent les promesses de l’Ancien Testament(Mt 12,41-42Mt 23,35-36Jn 8,56Ap 5). Il est devenu la tête de toute la création (Col 1,18), au-dessus de toutes les créatures, matérielles ou spirituelles(He 1,4-14).
142Lorsque Jésus, venu de Dieu (Jn 13,3Jn 16,27Jn 17,8) retourne vers le Père (Jn 16,28) la relation filiale qui l’unit au Père parvient à sa perfection (Ac 2,33Rm 1,4). Pour exprimer sa foi en Jésus, Dieu-Fils, un seul Dieu avec le Père, l’Église l’appelle Seigneur. Des deux noms qui désignaient Dieu : Dieu, et : Seigneur, le premier sera réservé au Père et le second au Christ (voir Rm 10,9Ph 1,11; com. de Jn 11,2Jn 13,2Jn 20,2).
143L’image de Dieu-Tout-Seul est remplacée par celle de Dieu-Communion. Communion entre le Père et le Fils(Jn 1,1Jn 1,18; com. de Jn 5,19Mt 11,26Jn 13,32Jn 17). Communion dans l’Esprit Saint (Jn 14,16Jn 15,26).
144L’Église des apôtres baptise par le nom unique du Père et du Fils et du Saint-Esprit (Mt 28,19) et reconnaît un seul Dieu en trois personnes divines que nous appelons la Sainte Trinité: 1Co 6,111Co 12,42Co 13,14Ap 1; com. de Ac 19,1.
145Jésus ressuscité est maintenant Seigneur de l’histoire : c’est-à-dire qu’il oriente les forces matérielles et spirituelles, visibles ou invisibles, qui déterminent notre histoire: Jn 12,31Ap 1,18Ap 6Col 1,18 ; Col 2,10; y com. de Mc 16,9. Paul le dit dans le vocabulaire de son temps (Ep 1,10-23Col 1,16. Ce règne du Christ signifie que l’humanité est devenue majeure (Ga 4,3-5).
146Dès lors le salut est donné par le Nom de Jésus (Ac 4,301Jn 2,12; com. de Mc 16,17) c’est-à-dire par son pouvoir divin: Ph 2,9-11. Toute œuvre de sa­lut provient en même temps du Christ et de l’Esprit (1Co 12,4-6 2Co 3,16-17) ; elle est attribuée indifféremment au Christ Seigneur ou à son Esprit (Jn 6,35-36Jn 7,38-39Mc 9,38Lc 11,20Ep 4,71Cor 12,7).
16. Salut par la foi
160C’est la grâce de Dieu qui nous introduit dans la nouvelle création (Mt 11,27Jn 6,43Ep 2,8). Ce pas décisif (Col 1,12-13), notre salut (Rm 10,10-11), n’est pas la récompense ou le résultat de nos mérites (Rm 4Ph 3,4-6), il est l’œuvre de la foi (Rm 3,21Ph 3,9).
161Jean nous dit que croire, c’est reconnaître l’Envoyé de Dieu (Jn 5,38 ; Jn 6,29). C’est voir que Dieu nous a aimés le premier et qu’il nous pardonne (1Jn 4,10Jn 3,16). C’est entrer dans le jeu de Dieu qui nous transforme et nous divinise (Jn 12,42-45). C’est reconnaître Jésus comme le Christ (1Jn 2,22-291Jn 5,1); c’est-à-dire le Fils unique venu de Dieu, qui retourne à Dieu (Jn 6,62).
162La foi, chez Pierre et Paul, c’est croire en l’amour de Dieu qui livre son Fils pour les pécheurs (Rm 5,24-25Ga 3,1). C’est croire que Dieu l’a ressus­cité des morts (Rm 4,23Rm 10,9) et l’a fait Seigneur (Ac 2,361Co 12,3Ph 2,11). C’est affirmer que toutes les promesses de Dieu se sont réalisées en lui (2Co 1,20).
163La foi qui sauve s’appuie sur le témoignage des Écritures (Ac 17,3Ac 18,28Rm 16,262P 1,19), mais elle signifie aussi découvrir la parole que Dieu nous adresse aujourd’hui (He 1,1 et com. de Mc 11,29). Les contemporains de Jé­sus ont dû reconnaître cet Envoyé par les signes qu’il faisait (Jn 6,26Jn 10,32Jn 15,24). Ensuite, la foi est confirmée par le témoignage et les signes que les apôtres présentent (Mc 16,17Ac 8,71T 1,5). La foi ne se limite jamais à accepter des croyances, mais elle voit le plan de Dieu (Mt 11,16-24Lc 7,30) à travers les événements (Lc 12,56Lc 19,44) et les voix prophétiques de l’Église (Ep 3,51T 5,19).
164La foi dans le Christ envoyé par Dieu et mort pour nos péchés amène à la re­pentance qui signifie un retournement de l’esprit, de la vision de l’existence et de notre propre vie: voir 243. Ce revirement va se concrétiser par l’entrée dans le peuple de Dieu (Ep 2,19-22) par le baptême (Mt 28,19Mc 16,16Col 2,11-13).
165La foi produit un redressement de toute notre personne que la Bible appelle justice, ou justification (com. de Rm 1,6Rm 4-81Jn 2,1-6). Elle nous fait agréables à Dieu, semblables à lui (Rm 8,28Col 3,10Ep 4,24) et nous ré­concilie Rm 5,1-2 avec lui. La foi nous fait entrer dans le royaume de son Fils (Col 1,13), où nous recevons les premiers dons de l’Esprit (Ep 1,132Co 1,22) ( voir 153-154 ).
166Pourquoi tous ne croient-ils pas ? La liberté humaine est en jeu et seuls croient ceux pour qui la foi répond à leur aspiration la plus profonde: Mt 13,18-23 et com. ; Jn 12,37-43. Le démon aveugle ceux qui ne cherchent pas vraiment la vérité (Ep 2,22T 2,11) et de fait se satisfont avec ce que leur offre le monde : 1Jn 2,15. Mais ceux qui ont cru ne pourront jamais s’en attribuer le mérite : leur cheminement était préparé et conduit par la prédestination de Dieu, qui les avait choisis et aimés de toute éternité : Jn 6,44Rm 8,28-39 ; 1Co 1,2 ; Ep 1Ph 2,1
17. L’Église de Dieu
170Jésus prépare son Église: voir 120-124.
171L’Église n’est pas une construction des croyants : elle est inscrite dans le plan éternel de Dieu (Ep 3,5) qui rassemble tous les peuples dans le Christ, le chef unique (Ep 1,5-12Ep 1,22). L’Église est sainte parce que sa destinée dépend plus du vouloir de Dieu que des initiatives des fidèles.
172Jésus n’a pas agi de sa propre initiative lorsqu’il l’a préparée : il s’est laissé guider par le Père (Jn 1,35-51Mt 16,18Lc 6,12He 1,7Jn 17,6Jn 17,9-12. Les Églises du Christ (Phm 16). L’Église est soumise au Christ qui l’aime et se livre pour elle (Ep 5,24-25Jn 17,19). L’Église de Dieu que Jésus a ga­gnée par son propre sang Ac 20,28. est son épouse (Jn 3,29Ep 5,27Mt 22,22Co 11,1Ap 21,2) elle est son corps (Col 1,241Co 12,12 ) et il en est la tête.
173L’Église est née le jour de la Pentecôte (Actes 2) d’une effusion de l’Esprit Saint (voir 150 ), comme promis par Dieu. Elle naît tout aussi bien de la procla­mation de la foi en Jésus ressuscité par les apôtre (Jn 15,26-27Ac 1,7-8 Ac 2,14-391T 1,5). L’Église accueille tous ceux qui écoutent l’appel à la conversion et croient qu’ils recevront le pardon de leurs péchés (Ac 2,38) et le don de l’Esprit (Ac 2,39) grâce au Nom de Jésus ( voir 181 ).
174L’Église est fondée sur Pierre et sur les apôtres (Mt 16,18Mt 10,1). La foi de l’Église a pour règle la foi des apôtres (1Co 15,112P 1,16-21). Ceux qui ac­ceptent le témoignage des apôtres et de leurs successeurs appartiennent à l’Église (Jn 17,20Jn 20,21) et sont reconnus par ces derniers (1Co 14,382Co 10,62Co 13,10). Étant en communion avec eux, nous sommes en communion avec Dieu (1Jn 1,3). Le Christ est avec eux (Mt 18,20 Mt 28,20) leurs déci­sions ne déferont pas le plan de Dieu (Mt 16,19Mt 18,18Lc 10,16), même si en fait ils se trompent de bien des manièr (Ga 2,11Ac 15,37Ac 21,20). L’Église sera toujours ce qu’en ont fait les apôtres (Lc 22,30Ap 21,14).
175L’Église est communion (Ac 2,4He 13,16). La communion entre les baptisés et les Personnes divines (2Co 13,131Co 1,91Co 10,16) exige la communion entre eux (1Jn 1,7). sur le plan spirituel (Ac 2,42Ph 1,5FPh 2,1) et matériel(Rm 15,27Ga 6,6).
176L’Église est la présence de la Vérité divine dans notre monde (1Tm 3,15). Elle est la manifestation de l’amour de Dieu (1Co 1,262Cor4,7) malgré les fautes et faiblesses de ses membres, elle révèle la présence de Dieu qui sauve (2Co 4) et Dieu lui donne sa force (Ap 2,8Ap 3,8).
18. Les sacrements de l’Église
180A travers l’Église-communion, Dieu se manifeste (com. de Mt 16,18), aussi disons-nous qu’elle est un sacrement de Dieus (com. de Mt 18,15). Les rites de l’Église appelés sacrements, qui viennent du Christ et de ses apôtres, ex­priment et mettent en œuvre cette présence de Dieu qui sauve.
181Le baptême d’eau et d’Esprit Saint (Jn 3,5), d’Esprit et de feu (Mt 3,11), par l’eau et la parole (Ep 5,26), au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit (Mt 28,19), au nom du Seigneur Jésus (Ac 2,38Ac 8,16). Baptême pour les morts (1Co 15,29). Baptême et baptêmes (He 6,2 et com. Lc 3,7).
182Celui qui croit est baptisé (Mc 16,16) pour recevoir le pardon de ses péchés (Ac 2,38Ac 22,16). Le baptême signifie mort à un passé de péchés (Rm 6,3-9) et entrée dans une vie ressuscitée (Rm 6,4Col 2,11-12). C’est une purification intérieure (1P 1,22) par le sang du Chris (1P 1,2 ). C’est une nouvelle nais­sance, d’en haut (Jn 3,8 ), une naissance opérée par l’Esprit (Jn 3,6Col 2,12). Le baptême unique dans la foi unique nous réunit en un seul corps (1Co 12,13). Le baptême nous introduit à la vie dans le Christ, la vie chrétienne (Ph 4,1Voir 200.
183L’imposition des mains confirme le baptême et confère les dons de l’Esprit (Ac 8,14Ac 19,6), Elle n’est pas faite par n’importe quel ministre (Ac 8,14). Voir aussi (He 6,2).
184Le pouvoir de pardonner les péchés: com. de Jc 5,16. Les baptisés doivent craindre le vrai péché qui serait perdre la foi et l’espérance ; alors il n’y aurait plus désir ni possibilité d’un nouveau pardon des péchés(Lc 13,7-9He 6,4-8He 12,15). C’est le péché qui mène à la mort (1Jn 5,16). L’Église doit exclure le pécheur s’il ne s’amende pas (Mt 18,171Co 5,11-13). et demander à Dieu de l’avertir par le moyen des épreuves (1Co 5,4-5Ap 2,22).
185L’onction des malades pratiquée par les missionnaires de Jésus(Lc 10,1) et confiée aux Anciens des communautés (Jc 5,14).
186L’imposition des mains pour consacrer les ministres de l’Église (1Tm 4,141Tm 5,222Tm 1,6).
187Le mariage des chrétiens a ses propres exigences (1Co 7,10-12 com. de 1Co 11,2 y de 1P 3,1) Il est sacrement, image et présence de l’union du Christ et de l’Église (Ep 5,22-23).
188L’eucharistie, ou Cène du Seigneur (1Co 11,20), ou fraction du pain (Ac 2,42Ac 20,71Co 10,16). Voir commentaire de (Jn 6,22-58), (promesse de l’eucharistie et de Mc 14,121Co 11,23).
189Certains passages de l’Ancien Testament préfigurent et précisent le sens des sacrements : le baptême (Gn 6,7Ex 14,15Jos 32R 5Is 12,1Is 55,1Za 13,1Ez 36,25Ez 47,1), l’eucharistie (Ex 12Ex 161R 19,5Gn 14,14Ml 1,11), le mariage (Gn 1,26Gn 2,18Tb 8,4-7Ct).
19. l’Esprit dans l’Église : charismes et ministères
190Le Saint-Esprit ( voir 143-144 ) qui procède du Père (Jn 14,16Jn 15,26Jn 16,15) et qui est envoyé par le Fils (Jn 14,16Jn 15,26Jn 16,7), L’Esprit de Dieu(1Cor 2,111Cor 7,401Jn 4,2) et l’Esprit de Jésus (Ac 8,39Ac 13,162Cr 3,17Ga 4,6Ap 3,1).
191Déjà avant le Christ on parlait de l’Esprit de Yahvé, accordé aux libérateurs (Jg 6,34Jg 11,29Jg 14,6), aux prophètes (Nb 11,25Ez 37), aux artistes (Ex 31,3) et aux sages (Sg 1) ; force active dans la création (Gn 1,2Ps 104,30 et commentaire de Jn 7,37).
192Après la glorification de Jésus, l’Esprit est communiqué aux croyants de façon visible: (Jn 7,39 ) voir 153 et Ac 9,17Ac 19,6Rm 5,5Ga 3,2Ep 1,31Jn 3,24. On le reçoit dans l’Église par l’imposition des mains (Ac 8,15Ac 19,6) qui accompagne normalement le baptême (Ac 2,38Tt 3,5Jn 3,5).Dieu ce­pendant n’est pas lié par les sacrements (Ac 10,45).
193L’Esprit est communiqué à chacun selon la mesure du don du Christ (Rm 12,3Ep 4,7He 2,4) l manifeste sa présence par des dons différents (1Co 12,31Co 12,7-11Ga 3,5Ph 1,19). Ces dons de l’Esprit nous font membres d’un même corps diversifié (Rm 12,5-8) et organisé (Ep 4,16).
194Les dons spirituels (ou simplement charismes, c’est-à-dire dons: 1Co 1,71Co 7,71Co 12,311P 4,10) sont pour le bien de la communauté (1Co 14,1-61Co 14,191Co 14,32). C’est pourquoi on les appelle aussi services (ministères) et œuvres (Rm 12,71Co 12,5). Ces dons et ces ministères n’ont de sens que s’ils favo­risent l’amour authentique et la communion (1Co 12,31Ep 4,3).
195Ministères de gouvernement : voir commentaire de Ac 14,21. Les Apôtres ne sont pas seulement les Douze, mais ceux qui fondent les Églises et en ont la pleine responsabilité (1Co 1,11Co 9,1-6). Les Prophètes (1Co 12,28Ep 2,20Ep 3,5Ep 4,20Ap 11,10Ap 16,6Ap 18,20). parmi eux, probablement, Timothée et Tite (Ap 11,19Ap 13,1Ap 15,321T 5,19He 7,1Tm 4,142Tm 1,6), Apollos (Ac 18,24). Les Évêques (ou Inspecteurs) étaient sans doute les Anciens ayant charge exécutive (Ac 20,28Ph 1,11Tm 3,1Tt 1,7). Les Presbytres (ou An­ciens): Ac 11,30Ac 14,23Ac 15,2-23Ac 21,181Tm 5,19Tt 1,5Jc 5,141P 5,1. Les Diacres: Ph 1,11Tm 3,1 et com. de Ac 6. Diaconesses : Rm 16,1Ph 4,2.
196Les dons spirituels, si variés soient-ils, proviennent du Christ, unique tête, et ils doivent contribuer à l’unité du corps en croissance : Jn 17,21Ep 2,18Ep 2,22Ep 4,3Ep 4,12-13.
20. L’Esprit et la spiritualité chrétienne
200Au début le mouvement chrétien s’appelait la Voie (Ac 9,2Ac 19,9Ac 16,17Ac 18,252P 2,2) Il montrait ainsi qu’il était une façon de vivre : ni l’adoption de croyances qui restent au niveau des idées religieuses (Jc 1,25Jc 2,12Jc 4,11 1Jn 1,6 1Jn 2,4 1Jn 3,7 ), ni l’observance de commandements qui ne renouvellent pas la personne (Ac 15,18Ga 4,5Col 2,23) Paul justifie les exigences de la morale sexuelle, non par des commandements, mais par la foi au Christ (1Co 6,11T 4,2). Désormais la Loi se résumera en une seule phrase : “Tu ai­meras…” (Mt 22,40Ga 5,14).
201Jésus nous a libérés de toute loi humaine, et non seulement de la Loi judaïque : (Rm 7,4Ga 4,5Ep 2,15). Il veut la justice ou l’exigence de perfection qu’elles contiennent (Mt 5,19-20), mais ce n’est pas en observant des lois qu’on découvre le Père et qu’on devient parfait comme il est parfait. Il y a bien une loi du Christ, mais alors le mot loi a un autre sens (Rm 2,27Rom 8,21Co 9,21 ). L’insistance n’est jamais mise sur la bonne observance d’une loi (Mc 10,21Mc 10,27Ga 2,16Ga 3,5), mais sur la docilité à l’Esprit (Lc 10,33Rm 8,14Ga 5,16) qui seul transforme le cœur (Ez 36,25Rm 2,29) et rend possible d’observer la Loi (Rom 8,4). La morale chrétienne sera donc spiritua­lité.
202L’entrée dans l’Église ( voir 192 ) fait de nous des créatures nouvelles (2Co 5,17Ga 6,15Ep 4,24). Recréés dans le Fils (Ep 2,10), fils du Père (Rm 8,15Jn 1,13), l’Esprit nous est déjà donné dans cette vie (Rm 12,11Ga 4,6) comme avant-goût de ce que sera la vie définitive et sainte au ciel (Rm 8,11Rm 8,23Ep 1,14). Dorénavant, nous sommes en communion avec les Trois Personnes divines (Jn 14,171Jn 1,31Jn 3,21-241Jn 4,15).
203Vivre chrétiennement, c’est reprendre tous les jours ce que Dieu a fait lors de notre appel. Nous sommes morts au péché (Rm 6,11) il faudra donc mourir aux œuvres de la chair (Rm 8,13). Nous avons été renouvelés : il faudra sui­vre de nouveaux chemins (Rm 7,6). Nous avons été justifiés, ou remis en or­dre (Rm 6,21Co 6,11) nous devons cheminer dans la droiture (Rm 6,13Rm 6,19Ga 5,25). Nous avons été libérés (Rm 6,14Rm 8,2) nous devons nous li­bérer (1Co 7,151Co 7,23). Dieu nous a donné son amour (Rm 5,5Jn 17,26) et nous devons persévérer et progresser dans cet amour (Jn 15,91Co 16,14Ph 1,91T 3,12).
204La vie chrétienne mûrit par la participation à l’eucharistie (Jn 6,48-58), les bon­nes œuvres (Jc 2,14-281Jn 3,182Th 1,11Tt 2,14Tt 3,8He 10,242P 1,10), et la prière ( voir 230 ). Elle est source de bonheur (Jn 16,24Ac 13,52Rm 14,172Co 7,4Ga 5,221Th 1,61P 1,8), de liberté (Jn 8,32Jn 8,362Co 3,17Ga 5,12Tm 1,71P 2,16), de paix (2Co 13,4Ga 5,22Ep 6,23) et d’action de grâces (Rm 14,6Ep 5,20Col 3,171Th 5,18). Grâce à la persévérance (Lc 8,15Lc 21,19Rm 2,7Rm 5,3Col 1,11He 10,36Jc 1,4), elle nous transforme en profondeur (Rm 12,21Th 5,23) nous permettant d’être fils et filles avec Dieu (Rm 8,15-171Jn 4,17), pierres vivantes de l’édifice spirituel (Ep 2,221P 2,5).
205La vie chrétienne met en œuvre ces trois forces que sont la foi, l’espérance et l’amour: (1Co 13,13Ga 5,5-6Ep 1,15-16Col 1,4-51T 1,31T 5,8). Nous les appelons : vertus théologales, c’est-à-dire : forces qui viennent de Dieu et ne visent que lui.
21. Foi et Espérance
210La foi peut signifier :Le premier acte de foi qui, dans la conversion, nous justifie, nous remet en ordre aux yeux de Dieu (voir 160 – 165 ).Le don de la foi qui accomplit des miracles: (1Co 13,2Jc 1,5Mc 11,20-24)La vertu théologale de foi ( voir 205 211 ), née du premier acte de foi.
211La foi chrétienne est soumission à la parole de Dieu (Jn 12,44-46Rm 10,142T 3,152T 4,3), reçue des prophètes et du Christ par le témoignage des apô­tres (voir 163 ). Elle accepte sans ajouter ou soustraire (Dt 4,2Ap 22,18) out ce qui est inclus dans le témoignage des apôtres à propos du Christ (Tt 1,13Tt 3,10-11) et que l’Église nous présente comme tel: (1Tm 4,62Tm 2,82Tm 3,14).
212Notre attitude de foi, en un sens, est celle des croyants de l’Ancien Testament (Rm 4,23-24He 11). Mais maintenant Dieu a donné les paroles définitives (He 1,1-2Jn 3,31Jn 4,26) et celui-là même qui est la Parole de Dieu (Jn 1,1Jn 1,18He 2,2-3) ( voir 152 ). En Jésus, Dieu nous parle sans paraboles et sans ima­ge (Jn 16,25-29).
213La foi agit par l’amour (Ga 5,6) et se manifeste dans les œuvres de l’amour (Jc 2,141Co 13,13). La foi qui grandit (2Co 10,152P 3,18) fait grandir la connaissance de Dieu. La foi, tout comme l’amour, nous fait vivre dans la lumière (Rm 13,12Ep 5,8Col 1,121Jn 1,71Jn 2,9) elle est lumière dans le mond (1T 5,5).
214L’espérance naît de la foi dans les promesses de Dieu (Ep 3,5-10He 3,14He 6,11-201P 5,9). A son tour l’espérance donne à la foi sa force : nous espé­rons ce que nous ne voyons pas (Rm 8,4He 11,1) et même n’oserions pas imaginer (1Co 2,92P 1,4). Nous croyons que Dieu est fidèle ( voir 40 – 44 ). Nous avons confiance en Dieu qui nous soutient dans la foi et dans l’amour (Ph 2,121T 5,232T 3,31Co 1,8). L’espérance signifie persévérance et constance dans les épreuves ( voir 204 2l7 ).
215Le peuple d’Israël espérait de Dieu la prospérité sur sa terre ( voir 42 ) et un royaume de justice ( voir 56 62 ). En proclamant le royaume, Jésus nous rap­pelle que notre espoir est collectif (Mt 22Lc 22,28-30Mt 25,31-40), mais il insiste aussi sur la dimension personnelle du salut (Mt 10,28Mt 10,32), s’appuyant sur la certitude de la résurrection ( voir 92 – 93 ).Nous espérons partager la gloire de Dieu. Nous serons comme Dieu parce que nous le ver­rons (1Jn 3,2). Nous ressusciterons ensemble (1Co 15,23 ) pour voir Dieu (1Co 13,12) et former un seul corps dans le Christ (Ep 2,16-22). Seulement en Dieu nous trouverons le bonheur (Mt 25,21Ap 21,6), et l’humanité, son but (1Co 15,28Ap 22,1-5). Tel est notre héritage(Lc 18,181P 1,4).
216Tous les événements de la vie, même nos besoins matériels ont quelque chose à voir avec le royaume de Dieu. Les enfants de Dieu attendent du Père le pain quotidien (Mt 6,11) ils prient pour leurs besoins (Ph 4,6) et pour ceux du monde (Lc 18,1), Dieu leur donnera le nécessaire pour qu’à leur tour ils puissent donner aux autres (2Co 9,9).
217L’attente du retour du Christ est au cœur de l’espérance chrétienne (Ac 1,11). Cette venue est appelée parousie : qui signifie visite (Mt 24,271Co 15,231T 3,131Jn 2,28Ap 3,10) ou manifestation (1Tm 6,142Tm 1,10Tt 2,13). Ce retour du Christ semblait très proche aux premiers chrétien (1T 4,13He 10,25-371P 4,7Jc 5,8). Cette attente suppose une attitude vigi­lant (Lc 12,32-48Mt 25,1): e pas se laisser submerger par les projets et les désirs de ce mondeo (Lc 21,34; voir commentaire de Mc 13,33). elle nous fait persévérer dans les épreuve (Ph 3,10Rm 8,17 ( voir 184 ) et les persécu­tions(He 12,22T 3,5Lc 21,19Mt 10,22Ap 2,10Ap 3,211P 3,14). Elle nous apporte la joie dans la souffrance (1Pe 4,18Mt 5,11). Elle nous fait vi­vre sobres (1Th 5,8) et désintéressés (1Co 7,29Tt 2,121P 1,13).
22. l’Amour
220L’amour est une force qui vient de Dieu. En lui l’amour s’identifie à la commu­nion des Trois Personnes Divines ( voir 143 ). Dieu s’était révélé à Moïse comme Celui-Qui-Est et comme le Miséricordieux (voir 32 39 ). Cependant, après avoir connu le Christ, Jean dit que Dieu est amour (1Jn 4,8).
221L’Ancien Testament nous révèle l’amour de Dieu pour les hommes. Voyant comment Dieu l’avait choisi, guidé (Ps 89Ps 105Ps 106Ps 107Is 63,7), pardonné (Ex 32,11-14) et libéré (Is 40Is 41), Israël comprenait l’amour jaloux de Dieu pour son peuple (Is 5Is 54,6-8). Plusieurs textes nous parlent de l’amour uni­versel de Dieu Jon 4,11 ; Ps 104 ; Gn 9. Dans leur relation personnelle avec Dieu, les prophètes découvrent l’intensité de l’amour divin (Ez 3,8Mi 2,8), tendre (1R 19) y autant qu’exigeant (Jr 15,10Jr 20,7) pour ses amis.
222Aimer Dieu est le premier commandement pour Israël (Dt 6,1Dt 30) et il est premier pour les chrétiens (Mc 12,28).
223Jésus est venu nous révéler l’amour unique que le Père a pour son Fils (Jn 3,35Jn 5,20Jn 17,24voir 117 ). Jésus correspond à l’amour du Père par son dévouement total (He 10,5Jn 4,34Jn 6,38). Cet amour divin qui jaillit de son cœur, il le manifeste à ses amis (Jn 11Jn 13,1Jn 15,9-17Jn 18,8), aux marginali­sés (Mc 1,40), aux pécheurs (Lc 7,36Lc 19,1), à ses propres ennemis (Lc 23,33), à tous (Mt 11,28Ac 10,38). pour qu’eux aussi puissent comprendre l’amour que le Père a pour eux ( voir 137 ). Aimer Jésus, c’est garder sa parole (Jn 14,15-23) et renoncer à tout pour le suivre (Mc 10,17-21Lc 14,25).
224Dans sa passion et sa mort Jésus atteint le sommet de l’amour. Amour pour son Père, lui obéissant jusqu’à sa mort sur la croix (Mt 26,39Mt 27,46He 4,15), Jésus pardonne à tous (Lc 23,28Jn 19,26). comme il donne tout à tou (Mc 10,45Mc 14,242Co 5,14).
225L’amour des autres est mentionné dans bien des textes de l’Ancien Testament (Lv 19,18Dt 10,8). Dans la Loi (Ex 20,12-17) comme dans les prophètes (Am 1,2Is 1,14-17Is 10,2Is 65,13Jr 9,2-5Ez 18,5-9Mi 6,8 , Ml 3,5) on souligne qu’il est impossible de plaire à Dieu sans respecter les autres : être justes à leur égard, les libérer de l’oppression (Is 58) et avoir souci des plus humbles (Ex 22,20-26Ex 23,4-12Jr 9,4Jr 22,15Pr 14,21Si 4Si 25,1Sg 2,10).
226Jésus unit les deux principaux commandements (Mc 12,28-33). L’amour du prochain est le fondement de la morale chrétienne ( voir 201 203 ) il nous faut imiter l’amour du Père, parfait et miséricordieu (Mt 5,48Lc 6,36Ep 5,11Jn 4,11) répondant ainsi à l’amour de Dieu qui nous a aimés le pre­mier (1Jn 3,161Jn 4,10-19). L’amour est une force que nous recevons de l’Esprit (Rm 5,5) il se fortifie en contemplant l’amour sans limites du Christ (Ep 3,182Co 5,14).
227La veille de sa passion, Jésus fait de l’amour fraternel son commandement nou­veau: (Jn 13,12-15Jn 13,34-35Jn 15,9-131Jn 2,6-8).
228L’amour chrétien nous enseigne à servir les autres (Ga 5,13). Il ne s’arrête pas aux barrières sociales et différences de religion (Mc 2,13Lc 10,29Lc 14,13Ga 3,28). Il se manifeste par le pardon (Mt 5,43), commentaires et références; (Mt 18,21) et n’est pas refusé aux ennemis. Il nous amène à comprendre les autres, respecter leurs idées, supporter leurs limites (Rm 12,15-18Rm 14,1-101Cor 13). L’amour, capable de donner et de recevoir, construit l’Église (1Co 8,1Ep 4,16) ( voir 196 ) et nous conduit à la perfection (Ph 1,9).
23. La prière
230Tout au long de la Bible, la prière est inséparable de l’action. Ceux qui dirigent le peuple sont les premiers à prier. Intercession de Moïse pour Israël (Ex 17,8Ex 32,11Ex 32,20Ex 33,12Nb 11,11Nb 14,13). Moïse rappelle à Dieu sa fidélité : son propre honneur l’oblige à ne pas détruire Israël, mais à lui pardonner. La prière de David (2S 7,18), de Salomon (1R 8,22), d’Ézéquias (2R 19,15), de Judas Maccabée (1M 5,331M 11,712M 8,292M 15,20), d’Esther (Est 13Est 14), de Judith (Jdt 9,2). Prière pénitentielle d’Esdras (Esd 9,6), de Néhémie (Neh 1,4), et de Daniel (Dan 3,26Dan 9,4).
231La prière d’intercession des prophètes : prière qui pèse sur les événements. Abraham, appelé prophète pour son pouvoir d’intercession: (Gn 20,7), rogando por Sodoma (Gn 20,7 Gn 18,22). Élie (1R 18,36), Amos (Am 7,1), Jerémias (Jr 10,23Jr 14Jr 37,3). Le pro­phète partagé entre la compassion pour son peuple (Jr 14,19Jr 8,18Ex 9,8) et son zèle pour Dieu trahi (Jr 2,3Ez 16). La prière affrontement avec Dieu (Gn 32,25 Nb 17,6Ez 13,5Ez 22,30).
232La prière, dialogue continu du prophète avec Dieu qui l’a appelé (Ex 4Ex 5,22Ex 17,4Jer 12,1Jer 15,10Jer 20,7), rencontrant Dieu face à face (Ex 33,181R 19,9).
233Les Psaumes, livre de prière du peuple de Dieu. La prière part habituellement des nécessités de celui qui implore, très souvent, de l’humiliation du peuple (Ps 9Ps 10Ps 11Ps 12) mais elle tourne toujours à l’oubli de soi et la louange de Dieu: (Ps 47Ps 81Ps 89 Ps 95Ps 98Ps 113Ps 117Ps 135). Elle aspire à rencontrer Dieu, le voir et habiter en sa demeure (Ps 16,23Ps 27,7Ps 63,2Ps 65,5Ps 73,24).
234Jésus prie (Mc 1,35Mt 11,25Lc 22,32 Lc 23,33Jn 11,42) surtout avant de prendre des décisions (Lc 3,21Lc 6,12Lc 9,18Lc 9,29Lc 23,46Mc 14,36Jn 8,29). Voir aussi He 5,7He 7,25. Jésus fait des miracles pour ceux qui deman­dent avec foi (Lc 7,1Mc 10,46) et persévèrent jusqu’à ce qu’il les écoute (Mt 7,24);c’est ainsi qu’il faut prier (Lc 11,5-13Lc 18,1Mc 9,23Mc 11,22). mais il faut d’abord vouloir que la volonté du Père se fasse (Mt 6,10Mt 7,21Mt 12,50Jn 4,34Jn 7,17). Jésus nous dit ce que nous devons demander au Père et comment le demander: le Notre Père (Mt 6,9Lc 11,1Mt 6,5).
235La prière de l’Église primitive. Dans le temple des Juifs (Lc 24,5He 3,1He 5,12) les mains levées (1Tm 2,8) ou à genoux (Ac 9,40). Prière de la com­munauté (Ac 1,14; voir Mt 18,19) dans les situations difficiles (Ac 4,24Ac 6,6Ac 12,5).
236Les lettres de Paul contiennent des invitations à la prière (Ep 6,18Col 1,31T 5,17Rm 15,301Co 7,151Tm 2,11Tm 5,5) et des actions de grâces sponta­nées (Rm 8,31Rm 11,33Rm 16,252Co 1,3Ep 1). Pour lui la prière d’intercession est une lutte ( voir 231 Rm 16,30ph 1,30Col 4,12 et com. de Col 2,1; voir commentaire de Gn 32,23 Gér 32,23). Il y a toujours un équilibre entre la de­mande et l’action de grâce (Ph 4,6).
237La prière au nom de Jésus convient à ceux qui partagent sa mission se laissent guider par son Esprit (Jn 14,12-13Jn 16,23). C’est la parfaite prière de ceux qui ont renoncé à eux-mêmes, inspirée, non par l’avidité humaine (Jc 4,3), mais par l’Esprit des enfants adoptifs (Rm 8,15Rm 8,26). Cette prière est adressée au Père (Gá 4,6), nous-mêmes désirons ce que le Père désire et qui fait avan­cer son Royaume. Nous prions pour des choses concrètes (Mt 7,11), mais, dans un autre sens, c’est l’Esprit Saint que nous espérons (Lc 11,13). Cette prière toujours entendue apporte la joie (Jn 16,24).
238Autres textes: 1P 3,71P 4,7Jc 1,6Jc 5,16Ap 5,8 .
24. Mission et évangéli­sation
240Le terme mission signifie : envoi (com. de Mt 10,1). Jésus est l’Envoyé du Père qui porte la Bonne Nouvelle à Israël (Jn 3,17Jn 4,34Jn 6,38Jn 9,4Jn 10,36Jn 17,18Mt 15,24), aux pauvres et aux affligés (Is 61,1; com. de Mt 5,1Lc 7,22). Quand il quitte cette terre, Jésus envoie les apôtres (Jn 20,21Mt 28,19Ac 1,8) et il les accrédite par des signes de l’Esprit Saint (Mc 16,17 com. de Lc 10,1). Apôtre veut dire envoyé (Lc 6,13). Après les Douze, l’Église continuera à envoyer des apôtres et des missionnaires (com. de Lc 5,1). Il faut être envoyé par l’Église, comme les Douze ont été envoyés par le Christ (Mc 3,13Ac 26,16Ac 13,2Ac 19,14).
241Le travail de la mission est l’œuvre commune des apôtres et du Saint-Esprit (Jn 14,26Lc 24,49Ac 1,4), qui témoignera à leurs côtés (Jn 15,26). L’Esprit fait parler l’apôtre(1P 1,12), mais ensuite la parole de l’apôtre fera venir l’Esprit sur ses auditeurs. Quiconque reçoit les apôtres reçoit le Père et le Fils (Lc 10,16).
242Les missionnaires proclament l’Évangile, la Bonne Nouvelle. Pour Jésus, la Bonne Nouvelle est la venue du royaume de Dieu ( voir 110 – 116 ) Elle s’accompagne de nombreuses guérisons (com. de Mt 9,35Lc 7,22). Les apôtres soulignent la réalisation des promesses de Dieu à Israël (Ac 13,32). C’est le pardon et le don de l’Esprit (Ac 2,38Ac 3,26Ac 10,43Ac 13,38). La Bonne Nouvelle est toute dans la venue de Jésus (Mc 1,1), qui nous apporte la paix (Ac 10,36Ep 2,14). Pour Paul, l’Évangile est le plan de salut de Dieu pour tous les hommes (Rm 15,9Ep 3,6). centré sur la mort et la résurrection de Jésus(1Cor 15,1). C’est une force en train de conquérir le monde (Rm 1,16Rm 1,6).
243La prédication de l’Évangile, amène le repentir (Ac 2,37-38Ac 3,19Ac 17,30Ac 26,20) et la conversion (Mt 4,17Mc 6,12182 ). chez ceux qui croient. Ils voient leur situation de péché dans un monde condamné (Ac 2,40Ac 3,26) et croient au pardon que Dieu leur offre par le Christ (Ac 5,31 et 160 – 161 ). Cette conversion intérieure va bien plus loin que celle qui signifie changer de parti, renoncer à ses vices ou passer à une autre religion (commentaire de Lc 3,7 y Lc 7,24). Elle est l’œuvre de Dieu (Ez 361R 18,37Rm 2,4). Là où la prédi­cation est rejetée, les personnes et les sociétés vont à leur perte (Mt 11,20Mt 12,41Mc 16,16).
244Évangéliser n’est pas seulement annoncer l’évangile en sa lettre, mais en faire une Bonne Nouvelle libérant la personne dans les circonstances concrètes de sa vie (com. de Mt 28,16). L’évangile signifie renouveau de toute la per­sonne. Libération des préjugés religieux (Col 2,16-22Ga 4,8-11) et des bar­rières sociales (Ga 2,11). redressement de la culture et critique radicale du monde présent (1Co 1,17-24). maturité de jugement et relations plus vraies avec les autres (Ep 4,14Ep 4,22-32).
245Ceux qui proclament l’Évangile sont témoins du Christ (Ac 1,8Jn 15,27). émoins fidèles (témoins de la foi) comme Jésus (Ap 1,5Ap 3,14) qui vient au monde pour rendre témoignage de ce qu’il a entendu du Père (Jn 1,18Jn 3,11) et de sa propre identité (Jn 8,131Tm 6,13 ), à leur tour, les apôtres lui ren­dent témoignage (Jn 15,17Jn 20,21). A travers leur témoignage, Dieu lui-même se rend témoignage (1Jn 5,9).
246Martyr signifie témoin en grec. Est martyr celui qui souffre et donne sa vie pour maintenir son témoignage (Ap 2,13Ap 6,9Ap 11,3Ap 17,6Mc 13,9; et com. de Mt 10,16). La haine du diable pour l’Église multiplie le nombre des martyrs (Ap 17,6). Ce sont les vrais vainqueurs du monde (Ap 12,11).
25. L’avenir du monde, le jugement et la résur­rection
250Le Royaume de Dieu se développe dans le monde – œuvre de Dieu – comme le ferment (Mt 13,33), qui doit le sauver (Jn 3,16). Mais ce monde est sous l’empire du Malin (com. de Jn 3,11 et 1Jn 5,19) par suite de la chute de l’homme qui lui a fait perdre sa liberté (Jn 8,34Rm 8,18). Par sa mort, Jésus a privé le Malin de son pouvoir (Mt 12,29Jn 12,31). Mais, à en juger par les apparences, il continue de le gouverner (Mt 16,18) un puissant courant veut étouffer la vérité et la justice (Jn 3,19) il est appelé le monde en (Jn 14,19Jn 16,20Jn 17,231Co 5,10;1Jn 2,15) Le diable déteste les témoins du Christ (Jn 15,18Mt 10,16Ap 12,17). et son Église (Ap 12,13).
251Les croyants sont dans le monde sans être du monde (Jn 17,15). L’Église est au service du monde pour le conduire à son but authentique (Mc 16,15Col 1,20). Elle n’est pas au service des projets du monde (Jc 4,4) ni de l’idéal humain de bonheur et de paix, toujours limités (Lc 12Lc 1351), Elle ne peut oublier la véritable situation des hommes pécheurs (Mt 4,1,) et qu’il n’est de salut que par la croix (Mt 16,23Lc 24,26 1Co 1,20).
252L’Ancien Testament nous révèle la pédagogie divine. Pour que les hommes découvrent leur vocation divine, il leur faut d’abord faire usage des biens de la terre et lutter pour des idéaux humains (com. de Gn 13,7Ex 3,16; introduction de 1R; commentaire de Mt 5,1), La maturité, fruit des épreuves, puis la vieil­lesse et la mort, les aideront à regarder plus haut et à comprendre le mystère de la croix (voir commentaire de Lc 24,13).
253Par vocation, tout autant que pour le bien du monde, le croyant prend sa part des tâches du monde (Mt 25,142T 3,101Tm 4,3Tt 3,8; commentaire de Mc 13,33) et ce faisant, il coopère avec Dieu-Créateur qui continue à agir et à créer (com. de Gm 1,28Jn 5,7). L’Ancien Testament montrait le mariage et la famille comme un des engagements essentiels du croyant : Gn 24Tb 6Tb 8Ps 128. Le Nouveau Testament, ébloui par la présence du Christ et les dons de l’Esprit, ne les mentionne guère (voir 1Co 7).
254Parlant du futur, Jésus nous avertit seulement des conflits que l’Église devra affronter (Mc 13). Les temps qui suivront, peut-être longs (Mt 28,20Lc 21,24) seront une deuxième étape de l’histoire sacrée : après le travail de Dieu en Israël, le travail de Dieu sur l’humanité entière. Évangile prêché aux nations (Mc 13,10) pour qu’elles reçoivent la foi et s’intègrent au peuple de Dieu (Ac 26,17-18). mais aussi mûrissement de l’humanité (Ef 4,13) à la re­cherche de son unité dans l’Homme Nouveau dont la tête est le Christ. L’Église doit s’étendre (com. de Mt 13,31Ap 20,1). et toutes sortes d’institutions verront le jour sous sa protection (Mt 13,32). Cependant, il y aura des persécutions (voir 251 ) en plus des scandales à l’intérieur de l’Église (Mt 13,47). L’histoire sera comme un jugement continuel de Dieu (Ap 13-18) sur les nations, les cultures, et l’Église elle-même (Ap 13,18) sobre las naciones, las culturas y la Iglesia misma (Ap 1,3). toutes les contradictions de notre histoire, jusque dans les meilleures causes (Jn 9,39) devront être dévoilées (Lc 2,35).
255Contre l’Église, le diable favorisera les erreurs (Ap 13,11) fencouragera les reli­gions apparemment pures, mais où s’abrite la violence (Jn 16,2Ac 22,3-4) et les régimes totalitaires (Ap 13,2). et parfois il donnera l’impression d’avoir gagné (Ap 11,7Ap 13,14-17). Après bien des crises le monde sera mûr pour une confrontation finale (voir 124 ): apostasie des nations et venue de l’Antichrist (2Th 2,3-91Jn 2,18). comme toujours dans la Bible, une per­sonne représente tout un mouvement) en prélude du retour du Christ (Mc 13,26) et de la résurrection (1Th 5,151Co 15).
256Nous attendons un Jugement de Dieu sur toute l’histoire, et une Résurrection. Nous ne vivons qu’une fois (Lc 16,27He 6,4-8He 9,27) et notre éternité se joue tout entière dans cette vie (com. de Mt 13,36).Quelle sorte d’existence sera la nôtre après la résurrection ? Voir Lc 20,271Cor 15. en particulier. Nous partagerons la gloire de Dieu : le voir et l’aimer de la façon même dont il se voit, après avoir été transformés et ne plus former qu’un esprit avec lui (1Cr 6,171Cr 13,131Jn 3,2). Mais Jésus montre que cette vie en Dieu a un as­pect communautaire (Mt 22Mt 25,1-30Lc 22,30). Plénitude de l’univers im­mergé dans la Gloire de Dieu (Rm 8,21-23).
257Les morts restent-ils sans vie jusqu’à la résurrection ? Avant que Jésus ne vienne, il aurait été difficile de parler clairement à ce sujet (Dn 12,1-5 y Dn 12,13) (voir 92 ); . Mais l’enseignement du Nouveau Testament est clair : Lc 23,432Co 5,8Ph 1,231P 4,6Ap 14,3.
258La Bible affirme de façon répétée que certains vont de toute leur volonté à une perte définitive ayant refusé ce que Dieu est et ce qu’ils sont eux-mêmes. Pour eux nous parlons de l’enfer, sans savoir ce que peut signifier une exis­tence pour toujours hors de Dieu, un malheur que la Bible compare avec le supplice du feu: Mt 13,30Mt 13,42Mc 9,43Lc 16,23Ap 21,8.
259Personne ne s’approchera de Dieu sans avoir été purifié de tout péché et de toute impureté. Qu’arrive-t-il à tous les croyants qui meurent dans la grâce de Dieu mais sont remplis d’imperfections et de désirs humains ? L’Église a toujours enseigné qu’une purification a lieu au moment de la mort ou même après (2Ma 12,431Cor 3,15).
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