1 Au maître de chant. Psaume de David. Cantique.
2 Il est bon de te louer, ô Dieu, en Sion,
et d’acquitter à Jérusalem nos promesses,
3 car toi, tu as entendu la prière.
Tout mortel traîne jusqu’à toi 4 ses actions coupables,
le mal est plus fort que nous, mais toi tu pardonnes.
5 Heureux celui que tu choisis pour qu’il t’approche
et qu’il demeure en tes parvis !
Donne-nous tout notre saoul des biens de ta maison,
des choses saintes de ton Temple.
6 Réponds-nous comme il convient, fais des prodiges,
ô Dieu, notre salut,
espoir des terres les plus lointaines
et des îles du grand large.
7 Dieu fort, tu as planté les montagnes ;
Dieu vêtu de puissance,
8 tu domptes le tumulte des mers,
le tumulte de leurs flots.
Tu domptes le grondement des peuples,
9 et tes signes glacent d’effroi les peuples lointains.
Mais quelle joie aux portes du soleil levant,
et sur les lieux là-bas où il se couche !
10 Tu visites la terre pour lui donner son eau,
tu lui fais donner ses richesses.
Le ruisseau céleste regorge d’eau
pour préparer la terre et le blé des hommes.
11 Tu la prépares, arrosant les sillons,
aplanissant les mottes.
Les averses la détrempent et tu bénis ses germes.
12 Les biens que tu donnes sont à l’année sa couronne,
sur tes sentiers la graisse ruisselle.
13 Les prairies du désert en deviennent moelleuses.
les collines ont pris leur habit de fête,
14 les prés se couvrent de bétail
les vallées revêtent leur manteau de blé.
Enfin leurs cris de joie, écoutez leur chant !
65 Cette abondance matérielle nous fait penser à une autre dont Dieu rassasie ses amis. L’Eglise aussi connaît des pluies printanières, des récoltes d’été, et des chants de bonheur.
Il ne faudrait pas pour autant oublier que Dieu est à l’œuvre à travers les saisons et les pluies : si la majorité des chrétiens, et les communautés d’Eglise, n’osent plus demander à Dieu le temps nécessaire aux récoltes, cela ne prouve pas que notre foi s’est spiritualisée, mais que nous nous contentons d’un Dieu impuissant.